Critique

À la télé ce mercredi soir: See No Evil

See No Evil © DR
Guy Verstraeten
Guy Verstraeten Journaliste télé

Le sujet est forcément captivant. Trois chimpanzés savants, pépères dans leur maison de retraite, filmés avec leurs maîtres, qui sont aussi leurs compagnons de vie.

Et l’on glane des indices sur ce qui nous sépare de nos cousins, sur le chemin qu’ils sont susceptibles de faire si on les accompagne, sur leur fantastique capacité à s’élever intellectuellement. Fascinant. Capables d’abstraction, ils se révèlent presque humains, et on ressent pour eux une infinie tendresse, une grande admiration. Et une tristesse qui l’est presque tout autant. Parce qu’ils sont vieux, usés, éteints parfois. Qu’ils sont forcément déracinés. Cheeta par exemple, le célèbre compagnon de Tarzan, a perdu sa mère, assassinée, pour satisfaire la machine hollywoodienne. Aujourd’hui, il s’assoit à table, mange avec une cuillère, boit dans un gobelet, se pose dans un transat près de la piscine et fait mine de lire un livre. Comme un vieux monsieur. Il câline son maître aussi, le mordille alors qu’il pourrait d’un coup de mâchoire lui sectionner des doigts. See No Evil, en partant à la recherche de ces trois singes d’exception (dont Kanzi, considéré comme le plus intelligent du monde), s’interroge sur diverses questions fondamentales. Notamment sur les épatantes limites de nos cousins. Et sur l’intérêt de les déraciner pour les découvrir.

  • DOCUMENTAIRE DE JOS DE PUTTER.
  • Ce mercredi 23 juillet à 21h05 sur La Trois.

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