Critique

À la télé ce lundi soir: Carrefour

Carrefour © DR
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Le thème de l’amnésie a inspiré de nombreux films noirs, polars et mélodrames. Carrefour figure parmi les plus intéressants.

C’est durant la Première Guerre mondiale que le héros du film a subi le choc qui lui a fait perdre la mémoire. Suite à quoi un état civil de substitution lui a été donné. Bien des années plus tard, devenu riche industriel, il est approché par un maître chanteur prétendant posséder des preuves qu’il est en réalité un criminel ayant usurpé l’identité d’un homme tué au combat. Son accusateur derrière les barreaux, Roger de Vétheuil n’en vivra pas moins des moments très difficiles. Car il est vraiment amnésique, et ne peut écarter aucune hypothèse, pas même la pire. Son épouse va vouloir l’aider à faire la vérité sur cette bien embêtante affaire… Charles Vanel (l’amnésique) et Jules Berry (le maître chanteur) livrent une interprétation solide, dans un film riche en atmosphère, réalisé avec élégance par un cinéaste venu d’Allemagne. Curtis Bernhardt se prénommait Kurt quand il tournait dans son pays natal, qu’il avait quitté à l’avènement d’Hitler pour se réfugier en France… et ensuite -en 1940- aux Etats-Unis. Ce réalisateur prolifique et inégal signe ici un de ses meilleurs films européens.

DRAME DE CURTIS BERNHARDT. AVEC CHARLES VANEL, JULES BERRY, SUZY PRIM. 1938.

Ce lundi 6 mai à 21h00 sur TV5.

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