Séries télé: les musts de la rentrée

The Deuce © HBO
Nicolas Bogaerts Journaliste

HBO, Showtime, Netflix, Fox, ABC, Canal+ et notre chère RTBF ont toutes des propositions plus qu’intéressantes pour la rentrée. Focus fait le point.

WHITE FAMOUS

De Tom Kapinos. Showtime, 15/10.

Comment réussir auprès d’un public blanc quand on n’est ni con ni pleurnichard, simplement noir? Jay Pharaoh incarne un comique de stand-up qui tente de dépasser sa fan base afro-américaine pour atteindre le succès chez les blancos, tout en maintenant sa street credibility. S’inspirant des expériences de l’acteur oscarisé Jamie Foxx, la nouvelle série de Tom Kapinos (Californication) dézingue les ego et les stéréotypes dans une veine comique et loufoque, bardée de caméos.

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MINDHUNTER

De David Fincher. Netflix, 13/10.

Difficile de se faire une idée précise de ce que sera la nouvelle création de David Fincher (House of Cards) et de son aréopage d’auteurs/réalisateurs (Asif Kapadia, Scott Buck…) tant les premières images de Mindhunter sont énigmatiques. Inspirée des écrits de deux profilers du FBI, John Douglas et Mark Olshaker, l’intrigue suit une unité spécialisée dans les tueurs en série. Bien que les contours restent assez flous, les premières impressions qui affleurent laissent présager une nouvelle introspection stylisée et angoissante du réalisateur de Se7en.

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THE DEUCE

De David Simon et George Pelecanos. HBO, 10/10.

David Simon, HBO: une alliance qui fait tressaillir, une promesse. Lorsque le créateur de Treme et Show Me a Hero a dressé le pitch de The Deuce, « un endroit qui réunit des proxos, des putes, de la nudité et de la violence -le tout-venant bien connu de ce qui marche à la télé », il fallait y voir une pointe de cynisme tout autant que les ingrédients d’une série d’exploitation, une immersion dans le Times Square de la pègre 70’s, en plein boom de l’industrie porno et du HIV, par l’équipe qui a troussé The Wire et son écriture monumentale. Aux côtés de Emily Meade (Leftovers) et des vieilles connaissances Method Man, Lawrence Gilliard Jr. et Gbenga Akinnagbe (The Wire), James Franco et Maggie Gyllenhaal font une incursion dans les zones grises et les bas-fonds de la comédie humaine chers à David Simon.

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UNITÉ 42

De Charlotte Joulia, Annie Carels et Julie Bertrand. La Une, octobre 2017.

Portée par un trio de femmes scénaristes, la nouvelle série policière de La Une plonge ses enquêtes dans l’univers de la cybercriminalité. Au sein d’une Unité « spécialisée dans la résolution de crimes liés aux technologies digitales et connectées », Sam (Patrick Ridremont, Dead Man Talking et voix de 1001 spots) et Billie (Constance Gay) incarnent un duo tout en contrastes: elle est alerte et experte en programmation, lui, blasé, aurait étranglé Galilée de ses propres mains tant le progrès technologique ne lui inspire rien de bon. Derrière les tensions, ils devront s’entendre pour élucider les affaires cybercriminelles. Les dix épisodes de la première saison ont été confiés à trois réalisateurs flamands, Indra Siera, Roel Mondelaers et Hendrik Moonen, et promettent noirceur et seconds rôles étoffés.

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THE GIFTED

De Matt Nixx. Fox, 02/10.

Le versant Fox de la montagne Marvel continue à prospérer à l’écart du Cinematic Universe de ABC, Netflix et Disney. Après le sensationnel Legion, The Gifted joue une nouvelle carte mutants, toujours avec twist original. Lauren et Andy font la découverte et l’apprentissage de leurs pouvoirs surnaturels qui en font les cibles d’une obscure organisation gouvernementale. Aidés de leurs parents, ils rejoignent leurs semblables dans la clandestinité, Thunderbird et Blink. Jonction avec les vétérans X-Men en vue?

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INHUMANS

De Scott Buck. ABC, 29/09.

Le rendez-vous manqué des Defenders(Netflix) n’est pas près de décourager ceux qui parient gros sur l’univers Marvel. Révélés dansAgents of SHIELD, les demi-dieuxInhumanss’apprêtent à importer sur terre leurs rivalités et leurs super-pouvoirs pour y mettre un bronx pas possible. La série signe le retour de Iwan Rheon (décidément taillé, après Ramsey Bolton, pour les rôles de vilains vicelards) dans la peau de Maximus, rival de son frère Black Bolt et de sa femme Medusa, deux figures cultes de l’univers comics dont on attend monts et merveilles.

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E-LEGAL

De Sophie Kovess-Brun, Erwan Augoyard et Alain Brunard. La Une, novembre 2017.

Explorant le versant judiciaire de la cybercriminalité -décidément de saison-, E-Legal a de sérieux atouts pour tirer son épingle du jeu. Sur la foi des premières images, le défi du réalisme, qui risquait de donner un rendu aride du sujet, est ici relevé. Grâce tout d’abord à un premier épisode qui plonge d’entrée dans un sujet fédérateur, le harcèlement scolaire, maîtrisant les codes des ados et les illustrant par des procédés d’incrustation d’écrans de portable efficaces et pas du tout ramenards. Le mérite revient aussi au duo d’actrices bien en place: Olivia Harkay dans le rôle d’une avocate ambitieuse et Raphaëlle Bruneau, sa demi-soeur hackeuse qui l’aide dans ses dossiers en maugréant. Adrien Letartre, Thierry Decoster, Olivier Massart complètent le casting d’une série tonique réalisée au forceps.

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SUBURRA

De Daniele Cesarano et Barbara Petronio. Netflix, 06/10.

Netflix poursuit son exploration du milieu avec ce prequel du film éponyme de Stefano Sollima (2015). Suburras’inspire du best-seller de Giancarlo De Cataldo et Carlo Bonini: une histoire tord-boyaux sombre, ultra-violente et réaliste, centrée sur un quartier malfamé de Rome gangréné par un projet immobilier véreux impliquant la mafia, l’État et le Vatican. Pour cadrer un casting de choix, rien moins que Michele Placido, Andrea Molaioli et Giuseppe Capotondi derrière la caméra. Tragique et magistral.

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THE STATE

De Peter Kosminsky. Canal Plus France, 04/09.

Ce feuilleton qui a fait sensation cet été sur Channel 4 suit un groupe de jeunes Britanniques rejoignant l’État islamique en Syrie. Sujet brûlant, porté par un récit qui conte avec intelligence les conditions de vie, la formation au combat, l’endoctrinement et les affrontements. Jalal, parti sur les traces de son frère aîné avec son ami Ziyaad, Shakira (Ony Uhiara, Law and Order) en mère et médecin courage cherchant son idéal et Ushna, l’ado qui suit le chemin imposé par sa famille oscillent entre aveuglement, réveil brutal et accès de lucidité. Brillant.

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THE MAYOR

De Jeremy Bronson. ABC,03/10.

En plein reboot des cauchemars ségrégationnistes US, la série The Mayor de Jeremy Bronson, auteur pour le Late Night de Jimmy Fallon, tombe à pic. Brandon Micheal Hall incarne Courtney Rose, un rappeur désinvolte et idéaliste qui décide de booster à sa carrière en se présentant à une élection locale. Élu maire contre toute attente, il va développer des qualités et une liberté de ton surprenantes pour le job, et semer quelques gags bien sentis. Avec Lea Michele (Glee) et Yvette Nicole Brown (Community), irresistibles.

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SMILF

De Frankie Shaw. Showtime, 05/11.

Adapté de son court-métrage prix du jury à Sundance en 2015, SMILF (acronyme sexiste) de Frankie Shaw (Mr Robot) raconte une jeune mère célibataire qui tente de se dessiner une vie sexuelle, relationnelle et professionnelle harmonieuse. En 10×30 minutes, l’actrice, réalisatrice et scénariste raconte l’embardée érigée en système, le regard sordide des hommes sur les single moms, le sexe foireux et une mère borderline. Une cousine de l’anglaise Fleabag, en moins salace.

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ET ÇA CONTINUE…

Stranger Things
Stranger Things© Netflix

À côté des grandes et petites nouvelles séries, les attentes générées par des mois d’annonces, de teasers, de spoilers vont être remerciées par les 2e ou 3e saisons de titres qui ont osé la nouveauté ou simplement cartonné. À ce petit jeu-là, la 2e saison de Stranger Things (Netflix, 27/10), a fait fort avec un teaser qui souligne ce que la série saccage ou emprunte dans la pop culture des années 80: plans pillés aux films d’horreurs, héros en déguisement de Ghostbusters pour Halloween, c’est du côté de chez Swann qu’il faudra mater les nouvelles aventures de Mike, Eleven et leur bande de Goonies clonés. Plus historiquement fiable est la 3e saison de Narcos (Netflix, 01/09) où l’officier Javier Peña (Pedro Pascal), affronte les terribles successeurs d’Escobar, le cartel de Cali, dans une escalade de sang et de trahisons. Très attendue après une saison inaugurale encensée, Top of The Lake: China Girl (Sundance TV, 27/09) s’enrichit de Nicole Kidman au casting et quitte lacs et forêts pour le béton urbain. Jane Campion y aborde la filiation et l’exploitation des femmes avec une classe inchangée. Pas très loin en termes d’émotivité, This is Us rempile en saison deux (NBC, 27/09) pour explorer les liens familiaux (mais pas que) à travers l’histoire des Pearson, toute en empathie cathartique. Très appréciée en ces pages, Riverdale renoue enfin avec les mystères adolescents pour un nouveau tour de manège intrigant, à déguster comme un milkshake.

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