Critique

Peggy Guggenheim: la collectionneuse

© MK2
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Documentaire de Lisa Immordino Vreeland.

Dimanche 24/11, 22h50, Arte.

À une époque où le milieu de l’art était quasi uniquement peuplé d’hommes, Peggy Guggenheim (1898-1979) était une anomalie. Elle le serait d’ailleurs encore aujourd’hui. Modèle de femme libérée, féministe à bien des égards certes, mais libre et extravagante au point de se dire nymphomane. Chez Peggy Guggenheim, l’art et la sexualité allaient totalement de pair. Autodidacte, Peggy a rassemblé l’une des plus grandes collections d’art moderne du XXe siècle, révélant Rothko et Pollock et ouvrant même son musée. Mais elle ne collectionnait pas seulement les oeuvres, elle accumulait aussi les amants. Ce documentaire raconte une femme singulière née dans une riche famille d’excentriques et de fêlés. Une fille qui a perdu son père dans le naufrage du Titanic (il y avait laissé le gilet de sauvetage à sa maîtresse), a extirpé toiles et artistes des griffes de la Seconde Guerre mondiale, et fut l’une des premières à recourir à la chirurgie plastique (pour son nez, l’opération fut un désastre). Les propos de sa biographe, d’experts, de Robert De Niro (elle a exposé ses parents) ou encore de Marina Abramovic se mêlent à sa dernière interview fin des années 70. Des enregistrements inédits retrouvés pendant le tournage.

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