Best of 2020 (part one): les meilleures séries de l’année entamée

The Midnight Gospel © Netflix
Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

Séance de rattrapage: à mi-chemin d’une année mouvementée, on fait le point sur les meilleures séries télé des six mois écoulés.

The Plot Against America

Une mini-série HBO.

Qui mieux que David Simon pour faire honneur au roman de l’immense Philip Roth? En six épisodes super denses, le créateur de The Wire ne sacrifie rien à la complexité et à la profondeur de cette uchronie glaçante qui imagine le « héros » antisémite Charles Lindbergh au pouvoir dans l’Amérique du début des années 40. Rigueur narrative, perfection formelle et troublantes résonances actuelles… Ne cherchez plus le chef-d’oeuvre télévisé de ce début d’année, plongez sans tarder dans The Plot Against America!

>> Interview exclusive avec David Simon: « Si on poursuit dans cette voie, nous vivrons dans quelques années dans un État totalitaire »

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Solar Opposites

Une série Hulu.

Le co-créateur de Rick & Morty se fend d’un nouveau délire animé dans lequel une famille d’extraterrestres trouve refuge sur Terre, au coeur d’une petite ville de banlieue américaine, suite à l’explosion de sa planète. À bien des égards, Solar Opposites évoque un Rick & Morty « inversé » qu’on aurait croisé avec The Simpsons. Mais un déluge d’idées folles -ce passionnant monde miniature qui a tout d’un spin-off en soi…- propulse d’emblée le show sur sa petite planète série bien à lui. Absolument brillant.

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I Know This Much Is True

Une mini-série HBO.

Pilotée par Derek Cianfrance (Blue Valentine, The Place Beyond the Pines), réalisateur féru de romances blessées, d’ambiances noires et de narrations déstructurées, cette remarquable mini-série HBO adaptée du roman éponyme de Wally Lamb voit Mark Ruffalo, magistral de retenue et de nuances, se dédoubler en jumeaux aux destinées tragiques inextricablement mêlées. À l’écran, espaces physique et mental cohabitent par la seule virtuosité d’une mise en scène hantée par la question des origines. Du chagrin à la grâce se dessine un subtil entrelacs de non-dits lourds de conséquences, de secrets de famille tapis dans l’ombre qui agissent à la manière de chaînes invisibles semblant invariablement condamner les individus à toucher le fond. Étourdissant.

>> I Know This Much Is True: le double jeu de Mark Ruffalo dans une remarquable série

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The Midnight Gospel

Une série Netflix.

C’est l’ovni frappadingue de ce premier semestre 2020. Dans The Midnight Gospel, un aventurier illuminé plonge tête la première dans un simulateur géant afin de visiter les confins d’un infini multivers et y trouver matière à alimenter ses podcasts interstellaires. Nourri par des discussions existentielles bien réelles, l’ensemble est porté par des voix droguées à souhait, promesses épiphaniques en soi d’une série qui passe directement par le troisième oeil pour exploser les portes de notre perception.

>> En lire plus sur The Midnight Gospel

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Our Boys

Une série Keshet/HBO.

Diffusée sur Be tv en janvier, la nouvelle série d’Hagai Levi, créateur célébré de In Treatment et The Affair, revient sur un épisode traumatique de l’Histoire récente de son pays d’origine, Israël, ayant mené, il y a un peu plus de cinq ans, à une nouvelle guerre de Gaza. Évoluant sur ce terrain miné, Our Boys multiplie les points de vue sur les mêmes événements tragiques et impressionne par sa capacité à dresser un état des lieux fin et nuancé qui questionne les préjugés et ébranle les certitudes.

>> Our Boys, une vérité qui dérange: notre interview d’Hagai Levi

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Mais aussi

À côté des incontournables nouveautés, ce premier semestre aura également réservé son lot d’éclatantes confirmations. Histoire d’illustrer, si besoin en était, que certaines grandes séries tiennent merveilleusement bien le choc des années. Ainsi, sur AMC, de la vertigineuse cinquième et avant-dernière saison de Better Call Saul. Porté par une griffe stylistique identifiable entre mille et d’une intelligence d’écriture hors norme, le spin-off/prequel de Breaking Bad n’a tout simplement jamais semblé aussi maîtrisé et mature que tout au long de ce nouveau coup de maître qui assoit la série en véritable western mythique du tourment moral. Tous crocs et capes dehors, la deuxième saison de la vampirique et mockumentaire What We Do in the Shadows sur FX nous a, elle, pliés en dix de rire. Tout comme la deuxième partie de la quatrième saison de ce petit régal iconoclaste de pop culture métaphysique qu’est Rick & Morty sur Adult Swim. Quant à BoJack Horseman, splendeur crépusculaire à la fantaisie unique en son genre, elle a tiré sa révérence tout là-haut, en apesanteur, à son sommet inégalable de ravageuse drôlerie dépressive. Preuve que sur Netflix aussi, on achève bien les chevaux.

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