Critique

[à la télé ce soir] Sapiens, et la musique fut

© GRAND ANGLE PRODUCTION
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Le genre de programme à diffuser aux étudiants de première secondaire en cours de musique. C’est de toutes façons moins chiant que la flûte et les bases du solfège…

« L’aptitude à produire des notes musicales et la jouissance qu’elles procurent n’étant d’aucune utilité directe dans les habitudes ordinaires de la vie, nous pouvons ranger ces facultés parmi les plus mystérieuses dont l’homme soit doué. » Même pour Darwin, sa naissance était une énigme. Quand, comment et pourquoi est née la musique? Les os d’oiseaux perforés retrouvés dans les années 90 en Allemagne sont-ils des instruments? Permettent-ils de créer des mélodies? Quelle aurait pu être l’utilité de la musique pour l’homme préhistorique qui devait assurer sa survie de tous les instants? Depuis quelque temps maintenant, des préhistoriens, des musicologues, des scientifiques et des archéologues essaient de remonter à la source. Le documentaire de Pascal Goblot questionne les liens entre le sacré et le profane. Il revient sur l’apparition du chant et la capacité des gens à vocaliser et souligne que plein d’éléments périssables (une noisette, des brindilles d’herbe, de l’écorce) et de substances qui ne traversent pas les millénaires permettaient déjà d’en faire. Didactique et scolaire, Et la musique fût est le genre de programme à diffuser aux étudiants de première secondaire en cours de musique. C’est de toutes façons moins chiant que la flûte et les bases du solfège…

Documentaire de Pascal Goblot. ***(*)

Samedi 26/06, 20h50, Arte.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content