Critique

[à la télé ce soir] Salvatore Adamo, quand je chante

© RTBF
Nicolas Bogaerts Journaliste

Comme le raconte ce documentaire richissime en images d’archives (personnelles ou provenant de fonds télévisuels) et intervenants, Adamo a conquis plusieurs générations et plusieurs continents, chanté en une foultitude de langues.

Son influence, discrète, est perceptible dans la chanson française pour peu qu’on tende l’oreille auprès des artistes (Melanie De Biasio, Juicy, Daan…) venus gratifier le propos de reprises. Bien qu’il mette du temps à trouver son rythme, le film de Hadja Lahbib et Jean-Marc Panis fait dialoguer à merveille les archives et le chanteur, assis dans un théâtre, grâce à des choix de montage astucieux. Adamo raconte son attachement à son milieu, l’immigration italienne des charbonnages, son extraction pour devenir chanteur, son talent inné travaillé sans cesse, son écriture qui s’étoffe, ses succès et ses moments de doute. Les interventions de sa femme Nicole, de David Murgia ou Albin de la Simone donnent du relief à un tracé finalement peu connu. Entre hagiographie et portrait chinois, la lumière d’Adamo est enfin perceptible.

Documentaire de Hadja Lahbib et Jean-Marc Panis. ***(*)

Vendredi 28/05, 20h50, La Une.

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