Critique

[à la télé ce soir] Novela negra: le polar latino

© DANIEL MORDZINSKI
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

À la rencontre d’écrivains qui ont dénoncé les dictatures, cherché à révéler les racines profondes des crimes qui ont gangrené leur pays et fait de l’intrigue policière un prétexte pour raconter des sociétés malades.

Durant les années 70, un nouveau style de roman policier apparaît en Amérique latine. Dans des sociétés fondées sur le crime d’État où les forces de police incarnent le mal, il faut réinventer le genre. « De nombreux écrivains se sont tournés vers le roman noir pour éclairer le passé et l’actualité« , explique le journaliste Roberto Bardini. « Au Chili, en Argentine, au Pérou, à Cuba et au Mexique, ces écrivains ont éclairé ce que le pouvoir continuait à nier. Ils ont intégré l’Histoire à la littérature noire classique« , poursuit à Santiago l’auteur Luis Sepúlveda. Claudia Piñeiro à Buenos Aires, Leonardo Padura à La Havane, Santiago Roncagliolo à Lima et Paco Ignacio Taibo II à Mexico: Novela negra, le polar latino part à la rencontre d’écrivains qui ont dénoncé les dictatures, cherché à révéler les racines profondes des crimes qui ont gangrené leur pays et fait de l’intrigue policière un prétexte pour raconter des sociétés malades. Les inégalités socio-économiques, les conséquences du néo-libéralisme et les abus de pouvoir. Passionnant.

Documentaire d’Andreas Apostolides. ****

Mercredi 12/05, 23h00, Arte.

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