Critique

[à la télé ce soir] Meryl Streep: mystères et métamorphoses

© collection Christophel
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Le documentaire de Charles-Antoine de Rouvre retrace une trajectoire fulgurante et une carrière hors norme.

Elle a travaillé son joli timbre de soprano et s’imaginait devenir cantatrice, a teint ses cheveux pour entrer dans le club de pom-pom girls de son lycée et s’est achetée une robe bon marché au décolleté plongeant pour convaincre Sydney Pollack de l’engager dans Out of Africa. Meryl Streep est une comédienne à l’histoire insoupçonnable. Une actrice avare en confidences sur son succès, son travail et sa vie personnelle. Surtout basé sur les commentaires de journalistes et de biographes, avec des extraits d’interviews de la principale intéressée récupérées çà et là, le documentaire de Charles-Antoine de Rouvre retrace une trajectoire fulgurante et une carrière hors norme. En 1979, à seulement 30 ans, avec cinq films à son actif, la jeune femme timide et fragile du New Jersey, bien loin des grandes figures hollywoodiennes, est déjà entrée au panthéon. Après l’école d’art dramatique et les débuts à New York (Broadway et scène expérimentale), Streep accepte un rôle dans Voyage au bout de l’enfer pour passer du temps avec John Cazale dont elle est tombée amoureuse et à qui a été diagnostiqué un cancer du poumon. Son premier rôle important dans un film de premier plan lui vaut sa première nomination aux Oscars (elle en a remporté trois). Portrait pas dingue d’une actrice qui a le don de la métamorphose et aime raconter des histoires de femmes qui pourraient être passées sous silence.

Documentaire de Charles-Antoine de Rouvre. ***

Dimanche 04/07, 22h45, Arte.

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