À la télé ce soir: Malaterra

Portée par une interprétation sérieuse, bien qu’un tantinet décevante (du moins pour les premiers épisodes) dans le chef de Simon Abkarian, Malaterra s’annonce comme un polar solide.

C’est l’une des grosses tendances du moment dans l’univers impitoyable des séries: multiplier de par le monde les remakes d’une fiction à succès. Cela avait été le cas pour Brön, ça l’est également pour Broadchurch. La série anglaise a d’abord traversé l’Atlantique, pour un Gracepoint qui aura fait long feu. Ce mercredi, c’est France 2 qui lance le premier des huit épisodes censés reprendre la même recette: un meurtre d’enfant dans une petite ville de bord de mer, et une confrontation larvée entre l’ancienne cheffe de la police locale et son remplaçant. Si la prestation de David Tennant avait impressionné dans Broadchurch (et dans Gracepoint, puisqu’il avait lui-même repris son rôle), c’est ici le souvent excellent Simon Abkarian qui se colle à ce personnage de flic rigide et atteint d’une arythmie cardiaque. Alors qu’il est à peine installé dans ses nouvelles fonctions, le corps du petit Nathan est découvert sans vie sur la plage de Malaterra. Dans le village, tout le monde se connaît, difficile donc pour l’adjudant-chef Karine Marchetti, qui va devoir travailler tant bien que mal avec son successeur, de croire que l’un des habitants du village est responsable. Portée par une interprétation sérieuse, bien qu’un tantinet décevante (du moins pour les premiers épisodes) dans le chef de Simon Abkarian, Malaterra s’annonce comme un polar solide.