Critique

[à la télé ce soir] Les Raisins de la colère

© TWENTIETH CENTURY FOX FILM CORPORATION
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

John Ford signe une oeuvre en tout point admirable, dont les résonances restent majeures aujourd’hui encore.

« Je serai partout. Partout où des gens se battent pour avoir de quoi manger, je serai là. Partout où un flic tabasse un type, je serai là... »: quelques extraits du discours final, si mémorable, de Tom Joad à la fin des Raisins de la colère, l’adaptation par John Ford du roman de John Steinbeck. Henry Fonda les prononce avec une force rare, au climax d’un drame social intense, bouleversant. Tom Joad et sa famille ont dû quitter, poussés par la misère de la Grande Dépression, leur ferme dans le sud des États-Unis. La crise économique suivant le krach boursier de 1929 a frappé ces gens modestes et honnêtes, dont les biens ont été saisis par les banques et qui prennent la route avec des millions d’autres dans l’espoir d’un avenir meilleur. Sur fond d’injustice, de révolte et de New Deal, la grande et généreuse réforme sociale initiée en 1934 par le président Roosevelt, Ford signe une oeuvre en tout point admirable, dont les résonances restent majeures aujourd’hui encore.

Drame social de John Ford. Avec Henry Fonda, Jane Darwell, John Carradine. 1940. *****

Lundi 08/02, 22h45, Arte.

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