Critique

[À la télé ce soir] Les Mille et une vies de Yul Brynner

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Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Entre images d’archives, extraits de films et séquences d’animation, Gautier et Thibault tirent le portrait d’un demi-dieu.

Il a été le Ramsès II des Dix Commandements. Le cow-boy robot de Westworld bien avant qu’il ne devienne une série à succès et le premier des Sept Mercenaires (c’est d’ailleurs lui qui avait acheté les droits des Sept Samouraïs à Kurosawa). Yul Brynner fut la première superstar chauve de cinéma. Il a promené sa boule à zéro dans moult péplums et westerns. Et a remporté un Oscar au nez et à la barbe de James Dean, Rock Hudson, Kirk Douglas et Laurence Olivier. Le comédien né en 1920 à Vladivostok a cependant toujours pris un malin plaisir à brouiller les pistes de sa vie. Le documentaire de Benoit Gautier et Jean-Frédéric Thibault raconte le comédien et l’homme. Celui qui parlait onze langues et a toujours refusé la citoyenneté américaine. Le séducteur qui a fait craquer Marlene Dietrich, Judy Garland et Joan Crawford. Mais aussi l’acrobate à Paris, l’accident de trapèze, les 40 fractures et l’opium. La carrière à la télé. Puis le combat en 1959 pour les réfugiés. Le défenseur des migrants et porte-parole des déracinés. Entre images d’archives, extraits de films et séquences d’animation (c’est à la mode dans le documentaire), Gautier et Thibault tirent le portrait d’un demi-dieu. La tombe de Brynner mort en 1985 n’est pas pour rien devenue un lieu de pèlerinage pour les Tsiganes.

Documentaire de Benoit Gautier et Jean-Frédéric Thibault. ***(*)

Dimanche 13/12, 18h00, Arte.

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