Critique

[à la télé ce soir] Le Regard de Charles

© ANNA SANDERS FILMS
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

En 1948, Édith Piaf offre sa première caméra à Charles Aznavour. Une Paillard, qui pendant des années ne le quittera pas d’une semelle. Jusqu’en 1982, Aznavour filmera partout. Tout le temps. En super 8, en 16 millimètres. Sur les routes de France et de Navarre. En Amérique comme à Dakar…

En 2017, le Frank Sinatra français fait découvrir à Marc di Domenico une pièce de sa maison dans laquelle il conserve toutes ses bobines, qu’il n’a jamais montrées à personne. C’est le point de départ de ce documentaire, de ce montage d’images, de cette vraie fausse autobiographie dite par Romain Duris et adaptée des écrits, des entretiens et des notes personnelles du principal intéressé. Certains filment pour se mettre à distance. Aznavour, lui, filme pour se rapprocher. Tandis que ses mots et sa musique résonnent avec ses images, il raconte sa vie, sa carrière. Les déserteurs russes que ses parents cachaient et dont il devait faire disparaître les uniformes pour que la Gestapo ne les trouve pas… Un objet rare, entre autoportrait déguisé, journal intime et carnet de voyage d’une vie.

Documentaire de Marc di Domenico. ****

Mardi 23/11, 22h10, La Trois.

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