Critique

[À la télé ce soir] Le Feu follet

Le Feu follet, de Louis Malle © DR
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Alain Leroy, bourgeois trentenaire et alcoolique, est revenu à Paris afin de suivre une cure de désintoxication. Un des tout meilleurs films de Louis Malle.

Une quête existentielle intense, tragique, est au coeur de cette très remarquable adaptation du roman de Drieu La Rochelle. Louis Malle signe un de ses tout meilleurs films, et Maurice Ronet trouve son meilleur rôle avec ce personnage d’Alain Leroy, dont l’inaptitude à nouer quelque relation humaine que ce soit le conduit à voir dans le suicide l’unique issue possible. « Je me tue parce que vous ne m’avez pas aimé, parce que je ne vous ai pas aimés… », dira ce solitaire dont Malle cadre l’existence fragile comme une flamme en plein vent d’un jeune dandy incertain. L’angoisse du héros sourd des décors, des intérieurs atones et des extérieurs d’un Paris nocturne que Leroy sillonne comme pour s’y perdre. C’est très beau, et poignant, le cinéma se faisant ici le relais idéal de la littérature, avec une profondeur n’appartenant qu’à lui.

DRAME DE LOUIS MALLE. AVEC MAURICE RONET, JEANNE MOREAU, BERNARD NOËL. 1963.

Ce lundi 23 novembre à 21h00 sur TV5.

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