Critique

À la télé ce soir: La Corde du diable

La Corde du diable © DR
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Le fil de fer barbelé a été inventé et breveté aux États-Unis à la fin du XIXe siècle lors de la conquête de l’Ouest. D’abord outil à vocation agricole, il devient un agent de surveillance.

Aux Etats-Unis, des centaines de gens le collectionnent. Certains écrivent des bouquins à son sujet. Il a même son propre musée. Utilisé dans les clôtures pour le bétail, dans les prisons comme sur les champs de bataille, le fil barbelé n’est autre que le sujet de ce documentaire philosophique et poétique tourné dans les paysages désolés de l’Ouest américain par la Bruxelloise Sophie Bruneau. Dénudé et silencieux, ce drôle et bel objet cinématographique aux images particulièrement soignées se vit comme un voyage guidé par une invention du XIXe siècle qui marqua la défaite des Indiens et la fin de cow-boys rendus par sa naissance obsolète. Pour se muer en réflexion sur la société de contrôle. « C’est comme un hameçon, explique fièrement d’un modèle un entrepreneur. Quand quelqu’un saute par-dessus une clôture, un détenu par exemple, s’il essaye de s’en dépêtrer, il s’arrache un bout de chair. Quand les agents de sécurité cherchent un prisonnier en fuite, ils suivent les traces de sang. Et le plus souvent, ils le retrouvent sous un arbre ou à un autre endroit saignant à mort. » Lent mais splendide et questionnant.

DOCUMENTAIRE DE SOPHIE BRUNEAU.

Ce jeudi 25 juin à 21h15 sur La Trois.

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