Critique

[À la télé ce soir] I’m New Here

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Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Ce documentaire de Bram Van Paesschen nous emmène en Chine, avec des Congolais qui sont partis y tenter leur chance dans le textile.

Ce pourrait être un documentaire sur Gil Scott-Heron, qui avait intitulé ainsi, en 2010, son treizième et dernier album studio. I’m New Here nous emmène cependant en Chine, avec des Congolais qui sont partis y tenter leur chance dans le textile. Après Empire of Dust (2011) qui parlait de la présence chinoise en Afrique, le réalisateur Bram Van Paesschen est parti se promener à Guangzhou (Canton en français) pour suivre les (més)aventures de Fély, Isidore et Trésor. Trois blacks qui espèrent y devenir riches mais semblent plutôt se faire arnaquer dans les grandes largeurs… À la fois terre à terre et poétique, I’m New Here est un objet assez étonnant dans sa forme. Son fil rouge n’est autre qu’un bâtiment. Un bâtiment qui parle: le Tian Xiu. Tour immense des années 80 peuplée de commerces défraîchis et de logements vieillots, ce témoin d’habitude silencieux raconte le quotidien d’Africains qui ont parfois du mal à s’adapter entre la langue particulièrement difficile à apprendre, le racisme omniprésent et les lois chinoises en perpétuelle évolution… Lost in translation.

Documentaire de Bram Van Paesschen. ***(*)

Ce jeudi 24 août à 21h05 sur La Trois.

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