Critique

[À la télé ce soir] Henri

Henri © Arnaud Borrel
Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

Neuf ans après Quand la mer monte…, qu’elle co-signait avec Gilles Porte, Yolande Moreau se lançait dans la réalisation en solo avec Henri, nouvelle improbable romance unissant deux paumés de la vie.

Soit l’histoire dudit Henri (Pippo Delbono), quinquagénaire colombophile d’origine italienne qui gère un modeste café-restaurant carolo, La Cantina, en compagnie de sa femme Rita (Lio). La mort aussi soudaine qu’inattendue de cette dernière le laissant complètement désemparé, sa fille lui suggère alors de se faire aider par un « papillon blanc », surnom des résidents d’un foyer pour handicapés mentaux. C’est ainsi que Rosette (Miss Ming) débarque dans le quotidien de Henri, et avec elle ses rêves d’une vie plus ordinaire…

A la manière du tandem Kervern-Delépine, l’humour trash en moins, Yolande Moreau semble singulièrement fascinée par les personnages de losers, de marginaux, de déclassés. Au risque parfois de verser dans certaines facilités et autres complaisances, confinant par endroits à du misérabilisme pur et simple -Pippo Delbono en gros nounours mélancolique à la limite de l’autisme, mutique jusqu’à la caricature. Ponctuellement, pourtant, son réalisme famélique est traversé de quelques belles fulgurances graphiques et poétiques -le lâcher de pigeons ou ce plan, magnifique, où Rosette se fait une robe de mariée avec les rideaux d’un appartement de la mer du Nord.

DE YOLANDE MOREAU. AVEC PIPPO DELBONO, MISS MING, JACKIE BERROYER. 2013.

Ce jeudi 6 octobre à 21h25 sur La Trois.

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