Critique

[à la télé ce soir] Et pourtant elles tournent

© LOLITA RIVE
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Ce n’est pas une contestable et contestée Palme d’or à Cannes qui effacera d’un coup de baguette magique un bon gros siècle d’injustice. La création cinématographique des femmes est encore méconnue et peu soutenue.

De plus en plus nombreuses dans les écoles de journalisme et de cinéma, les réalisatrices se font bien plus rares sur les écrans que leurs homologues masculins. Barrées qu’elles sont par le patriarcat, les injonctions sociales, les contraintes financières et politiques, les brimades machistes voire les lois sexistes. En janvier, Arte lançait avec la SCAM, la société civile des auteurs multimédia née en 1981 pour défendre les droits audiovisuels, un concours du court métrage documentaire. Et pourtant elles tournent a fait l’objet de plus de 800 candidatures. Trente oeuvres, d’une durée de 7 à 12 minutes, ont été retenues par un comité de sélection avant d’être soumises au jury français présidé par l’illustratrice Pénélope Bagieu. Ces 15 et 16 décembre, la chaîne franco-allemande diffuse les récits primés de part et d’autre de la frontière. Ça parle de faire un bébé toute seule (Bulle), de dépendance affective (Affectif Anonyme), de rupture dans le milieu du porno (Oh Boy), de regret (Mal de mère, photo) et de deuil (Un essai sur nous deux) maternels. Une initiative nécessaire et des propositions singulières.

Sélectionde courts métrages documentaires. ****

Mercredi 15/12, 23h55, Arte.

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