Critique

[à la télé ce soir] Dirty John

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Nicolas Bogaerts Journaliste

Cette adaptation du célèbre podcast true crime de Christopher Goffard, reporter au Los Angeles Times, met en scène John Meehan, un escroc, toxico, mytho et sociopathe traquant la femme délaissée.

Eric Bana (Munich, Troie) lui donne ses yeux de cocker triste et ses moues de beau-père quinqua idéal. Dans le rôle de sa victime, Connie Britton (The People vs. O.J. Simpson) est Debra Newell, mère solo de deux jeunes femmes qui ont toutes les peines du monde à la mettre en garde contre celui dont elles reniflent le jeu trouble à des kilomètres. Les huit épisodes déclinent les thèmes du mensonge, de la manipulation, des secrets et de la violence latente de John, de la dépendance affective de Debra mue par un besoin viscéral de rentrer dans la norme maritale. Tiré en longueur par une narration qui flirte avec les téléfilms de mi-journée, Dirty John est un récit de survivante cuit d’avance, qui réussit néanmoins à faire évoluer ses personnages. Surtout la fille aînée, Veronica, dont Juno Temple réussit à merveille à fixer la sagacité tout en présomption bitchy.

Série créée par Alexandra Cunningham. Avec Connie Britton, Eric Bana, Juno Temple. ***

Mardi 1/06, 21h05, TF1.

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