Critique

[à la télé ce soir] Déjà s’envole la fleur maigre

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Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Avec Misère au Borinage d’Henri Storck et Joris Ivens (1933), Déjà s’envole la fleur maigre fait partie des films fondateurs du cinéma social made in Belgium.

Chef-d’oeuvre de son réalisateur Paul Meyer, il ne bénéficia que d’une sortie très brève et confidentielle au début des années 60 et n’est réapparu que trois décennies plus tard, après un long et terriblement injuste tunnel de censure hypocrite et d’invisibilité. L’immigration italienne dans la région des mines de charbon boraines est au coeur de ce film relevant du documentaire mais s’incarnant aussi et surtout dans des personnages et des paysages riches en potentiel poétique. Reconnaissant l’influence du néoréalisme italien, Meyer cadre admirablement ces vies rudes, exploitées, qu’il embrasse sans misérabilisme, avec une capacité de partage et d’émotion que restitue de manière idéale la restauration de la Cinémathèque royale de Belgique.

Documentaire de Paul Meyer. Avec Pietro Sanna, Giuseppe Pozzetto, Giuseppe Cerqua. 1960. ****(*)

Samedi 05/06, 21h50, La Trois.

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