Critique

[À la télé ce soir] Baron noir (saison 3)

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Nicolas Bogaerts Journaliste

Deux années ont passé depuis que la deuxième saison de Baron noir a ouvert les portes de l’Élysée à Amélie Dorendeu (Anna Mouglalis), première femme Présidente de la République. Elle expérimente déjà l’impopularité et les fissures de sa majorité, alors que Philippe Rickwaert (Kad Merad), qui l’avait fait élire, vient de purger sa peine d’inéligibilité. Sautant d’une disgrâce à l’autre, le voilà de retour aux affaires en troisième saison, toujours en coulisse, préparant son prochain coup: la présidentielle en ligne de mire. Pour ce faire, il doit slalomer entre ses alliés d’hier et ceux du jour, tous potentiels futurs ennemis politiques. Tout le monde ou presque se grimpe sur le dos, lance des alliances opportunistes dans l’entre-deux-tours des régionales, antichambre de la bataille, ou retourne sa veste. Pendant ce temps, Lionel Chalon, président du Rassemblement national (RN), compte les coups et attend son heure, certain que ce panier de crabes lui ouvre une voie royale vers le pouvoir. Éric Benzekri laisse volontiers le réel s’immiscer dans la fiction et les situations rappellent les deux dernières années politiques de nos voisins. Bien écrite, cette chronique du cirque politico-médiatique perd néanmoins un peu de son souffle. François Morel cherche désespérément en Vidal l’ADN de Mélenchon. Merad a égaré son aura machiavélique alors que Mouglalis, troublante jusque-là, joue trop à vouloir singer la geste macroniste. Astrid Whettnall est, elle, toujours convaincante, éclatante d’idéal politique intact.

Série créée par Éric Benzekri. Avec Kad Merad, Anna Mouglalis, François Morel. ***(*)

Samedi 22/2, 20h30, Be Séries.

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