Deep in the Woods, festival ET camp de vacances

© Olivier Donnet
Kevin Dochain
Kevin Dochain Journaliste focusvif.be

Pour la troisième année consécutive, le DITW méritait son titre officieux de festival le plus tranquille de Belgique. Compte-rendu en quatre temps forts.

1. Son cadre. Disons-le d’emblée: il suffit de pénétrer dans le domaine de Massembre pour plonger dans une atmosphère de camp de vacances, plus encore que de festival. Les enfants qui courent, les plaines de jeux, les dortoirs, les repas à la cantine… Pas étonnant qu’on y accueille, le reste de l’année, des classes vertes ou des congrès Ecolo. La nouveauté de cette troisième édition du festival, c’est la réorganisation du site: une fermette ayant été libérée par son habitant, celle-ci sert désormais de bar, face à une nouvelle scène principale mieux adaptée aux dimensions du festival. Autre ajout de cette année, un camping qui a permis d’accueillir 350 festivaliers de plus (sur 1000 personnes au total), pas une mauvaise idée vu le succès grandissant…

2. Son rythme. Quel autre festival fait un break à l’heure du repas? Quel autre festival vous laisse le temps de vous promener à votre aise d’une scène à l’autre, entre deux concerts? Et quel autre festival vous laisse comme seul dilemme cornélien le choix entre une séance de yoga ou un death ride dans les bois? Non seulement le Deep in the Woods est un festival à taille humaine, mais il cultive également la vitesse humaine. On prend son temps pour tout, on met ses soucis en poche. Et le dimanche, on termine le festival à 16h: finies, les cernes de 10 cm le lundi au bureau!

3. Ses activités parallèles. On énumère, à la grosse louche et de mémoire: yoga, tai-chi, promenade, parc animalier, death ride, parcours aventure, lutherie, frisbee, atelier photo… Non, il n’y a pas que de la musique au Deep in the Woods, et c’est justement ce qui en fait sa force et son originalité. Et ce n’est pas pour autant qu’il n’y en a que pour les enfants et les familles, pour preuve ce DJ set de la PIAS crew au bord de l’étang qui s’est prolongé -fameusement alcoolisé- jusque 5 heures du matin le premier jour…

4. Son affiche. Ce n’est certes pas la plus copieuse de tous les festivals de l’été. Néanmoins, encore une fois, le Deep in the Woods a réussi à surprendre avec une belle poignée de découvertes et d’artistes émergents. Parmi nos gros coups de coeur du festival, on mettra au sommet les anversois de Bed Rugs et leur pop psychédélique décomplexée, parfaite sous le soleil; le post-punk âpre et froid de Räpe Blossoms, preuve qu’on n’est pas obligé de ne programmer que de la folk gentillette dans un festival « alternatif »; la folk (justement!) colorée et atmosphérique de The Feather, side-project de Thomas Médard de Dan San, accompagné entre autres de musiciens de My Little Cheap Dictaphone; les loops habités du Colisée; ou encore les envolées garage de Beach Fossils, side project du guitariste de Diiv. Et bien sûr, la clôture parfaite du festival par Jacco Gardner, en grand maître du psychédélisme à l’ancienne, jamais loin d’un Syd Barrett.

Retrouvez ici toutes les photos du festival par Olivier Donnet.

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