Kevin Dochain

Clip me if you can

Kevin Dochain Journaliste focusvif.be

Jacques Audiard réalise le DVD live de Raphaël, Darren Aronofsky clippe Lou Reed et Metallica… Pleins feux sur ces réalisateurs qui fricottent avec la musique avec plus ou moins de brio.

La chronique de Kevin Dochain

Ce n’est pas un scoop. Depuis que la vidéo musicale a acquis ses lettres de noblesse (grosso modo, avec l’apparition de MTV au début des années 80), plus d’un réalisateur est passé du grand écran à la petite lucarne. Pour attirer les gros sous ou par réel coup de coeur mutuel?

Commençons par le commencement: à l’été 83, alors que les ventes de Thriller chutent, Michael Jackson cherche l’idée miracle pour booster son single. Et fait appel à John Landis, à peine remis du carton de son Blues Brothers au box-office, pour réaliser son clip vidéo. Landis, intrigué, accepte le projet et produit un court métrage toujours culte plus de 25 ans après. Le succès vient d’abord en télévision, mais aussi en VHS, lesquelles s’écouleront à 9 millions d’exemplaires: du jamais vu pour un vidéoclip. Définitivement accroché au format, Michael Jackson continue sur sa lancée: pour Bad, c’est à Martin Scorsese qu’il a fait confiance. Et à Spike Lee pour They Don’t Care About Us. À David Lynch pour Dangerous… La liste est encore longue et seule Madonna semble capable de rivaliser. Avec un budget de 5 millions de dollars, l’autre grande figure du clip des 80’s a notamment explosé tous les records -pour l’époque- avec Express Yourself, dont elle laissera les commandes à… David Fincher. Et dans sa « clipographie » kilométrique, on découvre aussi les collaborations de Guy Ritchie (Snatch), de Mark Romanek (Never Let Me Go) ou de Luc Besson (Le Grand Bleu)…

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Du clip au clap

Outre ces 2 exemples rouleaux compresseurs, l’histoire de la vidéo musicale est parsemée de collaborations avec le cinéma. Les cas récents d’Audiard et Aronofsky, filmant respectivement pour Raphaël et l’atroce collaboration entre Lou Reed et Metallica, ne font figure que de goutte d’eau dans un océan créatif. Tim Burton anime des squelettes pour les Killers, Terry Gilliam capture l’énergie communicative d’Arcade Fire au Madison Square Garden, David Lynch prête son trait à Moby, David Fincher remue les brancards pour A Perfect Circle… Et ils sont encore nombreux à avoir partagé leur savoir-faire cinématographique pour un groupe coup de coeur.

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Si s’adjoindre les services d’un cinéaste reconnu le fait gravement sur le CV, le clip a aussi servi d’école à plus d’un réalisateur en devenir. On pense bien sûr à Anton Corbijn, qui a clippé Depeche Mode, U2 ou Nirvana avant de s’essayer au long métrage (le très réussi Control). Mais on pense surtout à Michel Gondry et Spike Jonze, qui ont fourni à eux 2 pas mal des clips les plus déjantés et inventifs de tous les temps (rappelez-vous, au hasard, du Everlong des Foo Fighters ou du Da Funk de Daft Punk…), avant de passer au cinéma. Kaboum!

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