Critique | Livres

Enemigo

Laurent Raphaël
Laurent Raphaël Rédacteur en chef Focus

De Jirô Taniguchi, le lecteur occidental connaît surtout les histoires taillées dans la soie de la contemplation (L’homme qui marche, Quartier lointain…). On en oublierait presque que le mangaka ne faisait pas dans la dentelle dans les années 80…

DE JIRÔ TANIGUCHI ET M.A.T., ÉDITIONS CASTERMAN.

De Jirô Taniguchi, le lecteur occidental connaît surtout les histoires taillées dans la soie de la contemplation (L’homme qui marche, Quartier lointain…). On en oublierait presque que le mangaka, fasciné par le cinéma américain et la BD européenne, ne faisait pas dans la dentelle dans les années 80… A la faveur d’une série de réédition, Garôden hier, Enemigo aujourd’hui, on découvre avec de grands yeux le Taniguchi d’avant Taniguchi. Il met ici en scène une sorte de Rambo propre sur lui prêt à tout pour libérer son frère des griffes d’un rebelle sanguinaire dans une république agitée d’Amérique latine. Les allergiques aux codes du genre (castagne, eau de rose, complots, etc.) feront la grimace. Les autres apprécieront l’art du futur maître de transcender la banalité du récit d’aventure. Dans les « bonus », Baru s’émerveille: « Être parti de là pour ensuite développer à un tel point le registre de l’introspection, c’est admirable. » Docteur Jirô et Mister Taniguchi…

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