Critique

Le Nombre 23

© RTBF
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Jim Carrey s’aventure dans des territoires assez sombres et dangereux, dans un scénario poussant fort loin le thème de l’identification. Mais le film de Joel Schumacher souffre d’un manque de subtilité qui le déforce assez largement.

THRILLER DE JOEL SCHUMACHER. AVEC JIM CARREY, VIRGINIA MADSEN, LOGAN LERMAN. 2006. **
Ce samedi 25 août à 22h45 sur La Deux.

Walter Sparrow était loin de se douter qu’un livre offert allait bouleverser son existence jusqu’alors paisible. Plongé dans la lecture du Nombre 23, il aperçoit dans ce roman aux allures de thriller d’étranges parallèles et coïncidences avec sa propre vie. L’univers du bouquin « colonisant » de plus en plus les pensées d’un homme fasciné, tout comme le détective du récit, par les pouvoirs cachés d’un nombre désormais omniprésent, jusqu’à l’obsession. Walter ira-t-il jusqu’à suivre le même cheminement criminel que le héros du roman? Perdra-t-il aussi la raison, ou saura-t-il se reprendre à temps et sauver ce qui peut encore l’être? Les réponses à l’écran, dans un thriller qui surprend dans la carrière d’un Jim Carrey plus habitué à faire rire que frémir.

L’acteur de Dumb And Dumber, The Truman Show, Fous d’Irène et Eternal Sunshine of the Spotless Mind s’aventure dans des territoires assez sombres et dangereux, dans un scénario poussant fort loin le thème de l’identification. Mais si la performance de Carrey ne manque pas d’impressionner, le film souffre d’un manque de subtilité qui le déforce assez largement. Il faut dire que Joel Schumacher, metteur en scène de la chose, n’est pas du genre à y aller de main morte. Cet homme éminemment sympathique a le style pesant, voire écrasant. Il suffit de se rappeler ses très assommants 8 mm et Phone Game, ou ses variations kitchissimes sur les aventures d’un certain justicier masqué (Batman Forever et Batman et Robin)! Dommage pour Jim Carrey, décidément remarquable lorsqu’il s’agit d’incarner la paranoïa. Dommage aussi pour un thriller qui aurait gagné à réduire redondances et boursouflures, à se pencher sur la sagesse d’une expression telle que « less is more »… Reste au final, pour l’amateur de cinéma de genre, un suspense qui fonctionne assez bien, une prestation singulière du caméléon Carrey, et quelques moments de véritable angoisse existentielle.

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