Critique | Livres

Hoïchi le sans-oreilles

Trois histoires de fantômes chinois pour un double mouvement de propulsion vers la modernité. Au début du XXe siècle, l’Irlando-Grec Lafcadio Hearn recueille au Japon la tradition orale du conte fantastique.

HOÏCHI LE SANS-OREILLES DE MARTES BATHORI, ÉDITIONS THE HOOCHIE COOCHIE.

Trois histoires de fantômes chinois pour un double mouvement de propulsion vers la modernité. Au début du XXe siècle, l’Irlando-Grec Lafcadio Hearn recueille au Japon la tradition orale du conte fantastique. Il retranscrit ces histoires, souvent répétitives, en les faisant passer par la moulinette occidentale, y adjoignant une louche de suspense et une bonne pincée de psychologie des personnages. Le dessinateur Martes Bathori transpose aujourd’hui 3 de ces récits dans le Japon de l’après-guerre, ce qui lui permet notamment un détour par Hiroshima après la bombe. Il déploie ces contes sur des matrices verticales, très remplies et sombres, dans un dessin faussement maladroit qui en souligne l’atmosphère fantastique.

V.D.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content