Critique

Le Convoi

Trois copains routiers traversent les plaines désertiques de l’Arizona au volant de leurs gros camions. Dans un trou perdu, un shérif avec qui Martin a eu maille à partir, leur inflige une amende et le conflit tourne à la bagarre générale.

Bon, ce n’est pas La Horde sauvage, Les Chiens de paille ou Le Guet-apens. Bref, pas un des meilleurs films du grand Sam Peckinpah. Mais ce Convoi n’en fait pas moins un bon spectacle grand public, riche en action et saupoudré d’humour. Nous sommes au Nouveau-Mexique, où un camionneur se voit prendre pour victime favorite d’un shérif bas de plafond. Tracasseries de toutes sortes, harcèlement quasi continu: Rubber Duck en a gros sur la patate… Par solidarité, ses collègues décident de former un long convoi pour marquer leur protestation. La police se mobilisera pour rompre cette file de camions conduits par des routiers fort remontés. Et de fil en aiguille, de représailles en représailles, c’est une petite guerre qui va commencer entre camionneurs et forces de l’ordre… Le solide et on ne peut plus viril Kris Kristofferson, par ailleurs chanteur country réputé, campe avec beaucoup de présence le héros de cette singulière histoire. Ali McGraw, au charme électrisant, lui offre une bien belle réplique. Derrière la ca-méra, Peckinpah s’amuse visiblement. Et son plaisir est communicatif, même s’il reste loin de ses plus grandes réussites.

Louis Danvers

LE CONVOI, COMÉDIE DRAMATIQUE DE SAM PECKINPAH. AVEC KRIS KRISTOFFERSON, ALI MCGRAW, ERNEST BORGNINE. 1978. ***

Ce lundi 17 octobre à 20h40 sur Arte

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