Na Putu, ou la question des sexes dans l’islam radical

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Jasmila Zbanic aborde frontalement avec « Na Putu » la question du fondamentalisme musulman, et plus particulièrement des relations homme-femme dans l’islam radical. Lucide, évitant tout manichéisme, et remarquablement interprété.

L’âpre et poignant Grbavica nous avait révélé, voici quatre ans, le talent de la jeune cinéaste bosniaque Jasmila Zbanic. Celle qui remporta l’Ours d’Or au Festival de Berlin nous propose un nouveau et mémorable portrait de femme dans un Na Putu (littéralement « le chemin ») osant aborder frontalement la question du fondamentalisme musulman et de son impact sur les relations entre les sexes.

Luna vit avec Amar à Sarajevo, et le jeune couple veut fonder une famille. Mais, marqué par la guerre, Amar sombre dans l’alcool et perd son emploi. Ses retrouvailles avec un ami devenu wahhabite, et qui lui offre un job, vont mener l’homme vers un Islam radical qui va plomber ses relations avec Luna. Cette dernière se voyant contrainte d’opérer un choix difficile mais dont dépend son futur et celui de son enfant…

Evitant tout manichéisme, mais faisant preuve d’une grande lucidité, Na Putu impressionne par ses aspects quasi documentaires, et par la très remarquable interprétation de Mirjana Karanovic.

Na Putu, drame de Jasmila Zbanic, avec Mirjana Karanovic, Leon Lucev, Ermin Bravo. 1h40.

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L.D.

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