La Vénitienne, un téléfilm policier tout ce qu’il y a de plus classique

© Bernard Barbereau

Si La Vénitienne fait dans le téléfilm policier à la française très classique, il n’en demeure pas moins qu’on y trouve un excellent acteur en la personne de Thierry Frémont, qui joue le flic enquêteur sur une affaire mêlant résistance et trafic d’armes.

Thierry Frémont a remporté, pour ce rôle de flic, le prix de la meilleure interprétation masculine au dernier festival de la fiction TV de La Rochelle. Une récompense amplement méritée pour ce comédien rouquin rugueux au visage âpre, unique Français à avoir jamais reçu un Emmy Award au long de sa carrière, pour le téléfilm Dans la tête du tueur, où il se glissait dans la peau du meurtrier Francis Heaulme.

Pour le reste, La Vénitienne ne devrait pas marquer les esprits au-delà de sa diffusion. Il s’agit en effet d’un téléfilm policier tout ce qu’il y a de plus classique, filmé selon la tradition télé française (donc platement), et surtout, mis en musique avec l’agaçant hautbois qu’on retrouve dans à peu près toutes les productions audiovisuelles hexagonales. Il aborde les thèmes de la résistance, mais aussi celui des malversations issues de la vente d’armes.

Frémont est Michel Masselot, commandant de police à la brigade criminelle, chargé d’enquêter sur le meurtre d’une octogénaire gisant dans une mare de sang ayant servi d’encrier pour son assassin, qui a tracé le mot « vengeance » près du corps. Très vite, il apparaît que la vieille dame a eu un passé mouvementé, notamment au sein d’un groupuscule juif communiste ayant pris les armes contre l’occupant allemand, au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Secondé par une policière mise au placard aux archives, Masselot explore diverses pistes, avant de se rendre compte que certaines, erronées, lui ont été suggérées par des personnes mal intentionnées. Seul contre tous, le commandant tentera malgré tout de découvrir une vérité qui fait peur à certains. Notamment à un ministre interprété par le récemment disparu Laurent Terzieff, qui prête ses traits taillés à la serpe à la raison d’Etat, qui est souvent la meilleure. Un sujet intéressant malheureusement tournéà la Julie Lescaut.

La Vénitienne, 20.40 sur Arte.

Téléfilm de Saara Saarela, avec Thierry Frémont, Hélène Seuzaret, Laurent Terzieff.

Myriam Leroy

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