Prison Break, flamboyant puis pathétique

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Club RTL a la bonne idée de nous refourguer les premiers épisodes de la première saison de Prison Break. La bonne idée, parce que ceux là étaient flamboyants. Les saisons suivantes étant définitivement pathétiques.

Comment traiter un groupe dont le premier album, une merveille, est suivi de plaques calquées sur ce chef-d’oeuvre. Mais en moins bien. Et en moins bien encore. Pour finir en déchet sonore sur plaque. Comment traiter un cinéaste ou écrivain dont le premier roman n’est suivi que de déclinaisons successivement décevantes puis pathétiques? Faut-il, pour utiliser cette expression pleine d’horreur sous-jacente, « jeter le bébé avec l’eau du bain »?

La diffusion de Prison Break par Club RTL, la télé nostalgie de l’ancienne avenue Ariane, remet ce type de questionnement au goût du jour. Car si l’on devait évoquer la première saison de la série en « oubliant » qu’elle a été suivie de trois déclinaisons à la limite du médiocre, on parlerait de « chef-d’oeuvre ». Assurément. Parce que les aventures extraordinaires de Michael Scofield nous ont, à l’époque, scotchés pour le compte à notre siège. Bien plus que n’importe quelle autre oeuvre de fiction télévisuelle. Episode après épisode, comme une drogue.

Flamboyant, pathétique

La saison 1, exceptionnelle d’intensité et de suspense, nous plonge, pour celles et ceux qui n’en auraient jamais entendu parler, dans la peau (tatouée) d’un jeune ingénieur débarqué en prison pour y faire évader son frère, dindon de la farce d’un complot impliquant la famille du président. Cet ingénieur, Michael Scofield (charismatique Wentworth Miller), s’est littéralement fait imprimer sur le corps toutes les clés (dessins, cordes, plans de la prison) censées lui permettre de réussir son audacieux pari.

Sauf que l’univers carcéral, avec son lot de déviance, ne se laisse évidemment pas aussi facilement dompter. Son idée (géniale) de départ permettra à Prison Break de livrer l’une des plus mémorables saisons qu’il nous ait été donné de voir. Victime de leur succès, le créateur Paul Scheuring et la chaîne Fox voudront nous raconter la suite, sans grand intérêt, des aventures de ce groupe de prisonniers que Scofield, malgré lui, va emmener dans son sillage hors des murs du pénitencier.

Flamboyant, puis pathétique. Mais flamboyant un jour, et c’est peut-être l’essentiel.

Prison Break, 20.00 sur Club RTL.

Une série Fox créée par Paul Scheuring, avec Wentworth Miller, Dominic Purcell, Robin Tunney.

Guy Verstraeten

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