Bons plans sorties pour le week-end: FIFA, BILY, Musée du chat…

Lily Rose-Depp et Natalie Portman dans Planetarium de Rebecca Zlotowski. © DR
FocusVif.be Rédaction en ligne

Du cinéma, des expos, du théâtre… Comme chaque semaine, Focus fait le tri dans l’agenda culturel pour épingler le meilleur du week-end à venir.

Festival international du film d’amour de Mons

Du 10 au 17/02, à Mons. www.fifa-mons.be

Bons plans sorties pour le week-end: FIFA, BILY, Musée du chat...

Trente-troisième édition pour le festival du film de Mons, qui célèbre un thème dont le cinéma a fait son miel: l’amour. Encadré par Monsieur & madame Adelman, première réalisation de Nicolas Bedos, et Un profil pour deux, où Pierre Richard retrouve Stéphane Robelin cinq ans après Et si on vivait tous ensemble?, le programme brasse tous azimuts. Et célèbre l’amour sous des angles singuliers, motif d’une compétition internationale où figurent notamment Planetarium de Rebecca Zlotowski, Mon ange d’Harry Cleven, Dokhtar de l’Iranien Reza Mirkarimi et Ali, la chèvre et Ibrahim de l’Egyptien Sherif El Bendary. Dévolue aux premiers films, la compétition européenne accueille, pour sa part, outre celui de Nicolas Bedos, Patients, signé par Grand Corps Malade et Mehdi Idir, Apricot Groves de l’Arménien Pouria Heidary Oureh et Afterlov du Grec Stergios Paschos. Un panorama du cinéma italien, une poignée de films belges fort attendus (Noces de Stéphane Streker, Chez nous de Lucas Belvaux…), une section Cinémas du monde un brin fourre-tout -de 20th Century Women de Mike Mills à La Prunelle de mes yeux d’Axelle Ropert, de Sieranevada de Cristi Puiu à Vive la crise de Jean-François Davy- ainsi qu’une double compétition de courts métrages complètent un line-up résolument éclectique. Et qui intègre encore le Heaven’s Gate de Michael Cimino, mais aussi une table ronde sur « Les dessous du sexe au cinéma », en marge de la projection du documentaire Rocco consacré par Thierry Demaizière et Alban Teurlai au hardeur Rocco Siffredi, vu notamment chez Catherine Breillat.

Enfin, si Anny Duperey sera la marraine du festival du haut de ses 50 ans de carrière -elle était de Deux ou trois choses que je sais d’elle de Godard,en 1966, avant de se multiplier chez Broca, Robert, Pollack ou, bien sûr, Resnais-, les coups de coeur de la manifestation iront à Abel et Gordon (qui, en plus d’y présenter leur nouveau film, Paris pieds nus, dispenseront une leçon de cinéma) et Anne Parillaud. L’occasion de revoir Tout pour plaire de Cécile Telerman, mais aussi Sex Is Comedy, qu’elle tournait en 2001 avec Catherine Breillat, décidément… (J.F.Pl.)

Maître hollandais

Jusqu’au 25/02 à la Zeno X Gallery à Anvers. www.zeno-x.com

Bons plans sorties pour le week-end: FIFA, BILY, Musée du chat...

Anton Johannes Gerrit Corbijn van Willenswaard se fait connaître à l’international en 1979 -sous patronyme simplifié- lorsqu’il quitte la Hollande pour officier au sein du londonien New Musical Express, alors meilleur magazine rock sur le marché. Très vite, son noir et blanc jouant à fond de l’anthracite trouve ses marques et ses stars: pendant trois décennies, Corbijn photographie à tour de bras, U2 et Depeche Mode. Devenu réalisateur de films de fiction reconnu, malgré le plantage commercial de son dernier long métrage Life, ses images fixes continuent de flirter avec le monde de l’art. Les grands formats carrés proposés à Anvers -142 centimètres sur 142- retrouvent quelques-uns de ses sujets favoris comme Tom Waits, dans le même charbon dépouillé que les beaux portraits de Prince, à New York en 1999, ou de Bowie, sous la pluie à Londres six ans auparavant. (Ph.C.)

O’ sole mio

Jusqu’au 08/04, au Beursschouwburg à Bruxelles. www.beursschouwburg.be

The Automated Sniper
The Automated Sniper© Julian Hetzel / Frascati Producties

Thème original, « O Solitude » occupera jusqu’en avril la programmation pluridisciplinaire du Beursschouwburg. Objectif: « attirer l’attention du public sur le choix conscient de la solitude, mais aussi sur les aspects plus sombres« . Entre l’exquis et le gouffre, performance, vidéo, expo, musique, débat et même nightlife sont au menu pour cerner la bête incernable. Ainsi, le débat Solo in the City abordera les célibataires, Omertà (performance en dessin-peinture live) explorera la solitude dans l’hyper-connectivité du monde. Les vidéos-art nous embarquent dans le désert du Sinaï ou encore au mont Fuji. La performance Zvizdal déroule la vie extrêmement solitaire du seul couple (80 ans) resté dans un village de Tchernobyl. Dans The Automated Sniper, c’est la danse et les jeux vidéo qui s’entremêlent pour causer du sujet. Tout comme la chorégraphie Mercurial George sur les clichés de l’identité noire et la « diversité anarchique« . A noter encore quelques ovnis interactifs : Dinner for one, Only the Lonely’s Karaoke, une expo avec des huttes sur pilotis et une Ketjes pyjama Party… Non, Jef, t’es pas tout seul! (N.A.)

BILY Contemporary Art Walk

Du 11 au 18/02, à Bruxelles. www.brusselsiloveyou.com

Bons plans sorties pour le week-end: FIFA, BILY, Musée du chat...

On en connaît plusieurs de ces concepts importés en direct « from Paris ». De la Fête des voisins à la Design Week, les succès sont variés pour ces formules clé sur porte. Pour la deuxième année consécutive, Bruxelles s’apprête à accueillir BILY -Brussels I Love You-, un parcours d’art contemporain imaginé d’après une initiative qui s’est déroulée originellement en 2011 dans la capitale française. Pas très original? Sauf que, pour une fois, on retrouve la même personne des deux côtés du Quiévrain: Alexandra Decraene, jeune curatrice qui monte. On applaudit car le projet tient la route pour plusieurs raisons. La première, plus essentielle, tient au fait qu’en matière d’art contemporain, on ne peut que louer les efforts pour accompagner le grand public. Définitivement, le divorce n’est pas souhaitable, quoi qu’en pensent les aristocrates de la création. Expliquer encore et encore, éduquer, faire ressentir, le monde ne s’en portera que mieux. La seconde est à chercher du côté d’une sélection de lieux d’art drôlement bien sentie: de l’imposante Patinoire Royale à l’émergente galerie Felix Frachon, en passant par la Fondation Boghossian, Charles Riva Collection ou Odradek, l’instantané de la scène artistique bruxelloise est pour le moins éclectique. Enfin, on apprécie également la possibilité de suivre la promenade en mode débrouille -un plan précis à la main- ou en version « visite guidée ». Un reproche: pourquoi seules les galeries des communes de Saint-Gilles et d’Ixelles sont de la partie? Nul ostracisme, il s’agit des contours de l’édition 2017. On nous promets d’autres horizons pour les prochains millésimes. (M.V.)

Le Musée du chat

Exposition collective, De Markten, 5 rue du Vieux Marché aux Grains, à 1000 Bruxelles. Du 09/02 au 26/03. www.demarkten.be

Bons plans sorties pour le week-end: FIFA, BILY, Musée du chat...
© Miche Auder/Isabelle Arthuis

Bête peu fiable, voire carrément retorse, pour les uns; animal exemplaire en raison de son goût de l’indépendance pour les autres… le chat fait débat. Pour se rabibocher, rien de tel que relire Le Chat qui s’en va tout seul, l’admirable conte de Rudyard Kipling qui explique pourquoi ce farouche solitaire n’en fait qu’à sa tête. En confiance ou pas, on ne peut que constater l’engouement que ce félin semi-domestique suscite autour de lui, il s’expose à longueur de réseaux sociaux. Bien sûr, on connaît la ferveur populaire qui se déniche à peu de frais au Tom&Co du coin -l’arbre à chats, nouveau totem animiste des intérieurs sacrifiés- mais il existe également des dévotions plus sophistiquées. Ainsi de celle de Françoise Baronian, épouse du célèbre galeriste Albert Baronian. À partir d’une passion héritée de son père, l’intéressée s’est constitué une collection en béton dont la thématique gravite autour de cet élégant à babines. Ficelées sous le nom de Musée du chat -espérons que le gars Geluck ne sorte pas les griffes-, les oeuvres amassées font valoir des signatures prisées: Walter Swennen, Alain Séchas, David Claerbout, Eric Croes, Fischli et Weiss, Marcel Broodthaers, Douglas Gordon, Hugues de Wurstemberger, Otto Zitko… Bref, du beau monde. La bonne nouvelle, c’est que ce corpus -des peintures, sculptures, dessins, bijoux, vidéos, installations…- n’intéressera pas que les « cat lovers », il fera également mouche auprès des amateurs d’art contemporain. D’autant plus que l’accrochage est enrichi d’oeuvres d’artistes invités, là aussi non des moindres, de Chris Marker à Araki, en passant par Jonathan Monk. « À Pif-le-chien, toujours nous préférerons Félix-le-Chat, à Rintintin Fritz-le-Chat, à Mickey Mouse le Chat de Chester« , écrit Xavier Canonne, directeur du Musée de la photographie de Charleroi où se déplacera ultérieurement l’exposition. Vu comme ça, cela ne fait aucun doute. (M.V.)

Sorties ciné de la semaine

Bons plans sorties pour le week-end: FIFA, BILY, Musée du chat...

Le film de la semaine: American Honey ****(*), d’Andrea Arnold, un film-tourbillon;

The Founder ***, histoire authentique avec un grandiose Michael Keaton;

Swagger, documentaire utile et émouvant;

Apnée ***(*), des sensations trop rare pour ne pas être savourées;

Seuls *(*), adaptation de la BD de Vehlmann et Gazzotti sans moyens ni inspiration.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content