The Artist: « les Oscars les plus chiants jamais vus »

Loin du battage ultra-enthousiaste qu’en fait la France, certains médias américains n’hésitent pas quand il s’agit de casser de la grenouille. Attention, revue de presse corrosive.

On aurait vite fait de penser que les 5 Oscars décernés ce dimanche à The Artist ne font que des heureux. De l’autre côté de l’Atlantique, loin de l’engouement de la presse hexagonale pour le premier film français à récolter autant de statuettes, les médias américains se déchaînent. Et souvent pour le pire.

De toutes les critiques qu’on ait pu lire, celle de Deadline.com est sans doute la plus virulente. Suivant la cérémonie en direct pour le site, Nikki Finke prévient d’emblée qu’elle risque d’en égratigner plus d’un: « À tous les étrangers qui comptent regarder la cérémonie à la télévision: les Américains le savent déjà, les Oscars, ça craint chaque année. Et cette année sera pire que jamais. »

La journaliste et bloggeuse continue sur sa lancée, se fendant au passage de son pronostic pour le film de Michel Hazanavicius: « Personne à Hollywood ne voulait assister aux Oscars cette année. Pour la première fois, ce ne sont pas les cadres qui se sont battus pour avoir des tickets, mais les directeurs de studios qui ont supplié leurs épouses de les accompagner. (…) Tout le monde est d’accord pour dire que The Artist est un film amusant, mais pas digne d’un Oscar du meilleur film. Et pourtant, tout le monde a voté pour lui. »

Lorsque The Artist remporte son deuxième Oscar de la soirée, pour la meilleure bande originale, Nikki Finke rend les armes: « Pas encore marre des grenouilles et de leur accent français? »

Continuons notre tour d’horizon. Variety, le journal qui fait la pluie et le beau temps à Hollywood, explique « qu’on aurait difficilement pu trouver la cérémonie passionnante », tandis que le Washington Post déplore que « l’Académie vive encore beaucoup trop dans le passé », et qu’elle se vautre dans « la nostalgie tout en offrant peu de surprises ».

De son côté, le L.A. Times parle d’une cérémonie « plus ennuyeuse que retro-cool », soulignant que « le gros problème (de cette édition des Oscars) était le contenu. Une fois de plus, continuent-ils, on applaudit des films que la plupart des Américains n’ont pas vu. »

Bon nombre de journaux s’attaquent ainsi à l’ensemble de la cérémonie. Là où le Hollywood Reporter parle de « festival de l’ennui », le Toronto Sun titre « Des Oscars fades et ennuyeux », « pas uniquement à cause des films mous-du-genou qui ont été nominés (The Artist, The Descendants, vraiment les meilleurs films que vous ayez vu de toute l’année?), mais aussi à cause des nombreux films qui ont été complètement oubliés. »

La liste est encore longue et on en passe des meilleurs. Histoire de terminer sur une note un peu moins plombante, on laisse le mot de la fin à notre collègue Myriam Leroy qui se fendait déjà, la semaine dernière sur Pure FM, d’une chronique caustique à l’occasion de la ressortie en salles de The Artist… à (ré)écouter ci-dessous.

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FocusVif.be, K.D.

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