Critique

À la télé ce jeudi soir: Masters of Sex (saison 1)

Masters of Sex - Lizzy Caplan et Michael Sheen © Michael Desmond/SHOWTIME
Guy Verstraeten
Guy Verstraeten Journaliste télé

« A part Masters of Sex, peut-être… » Cette phrase, on l’a entendue à bien des reprises au moment de faire le bilan d’une rentrée 2013 en demi-teinte.

Rien de bien transcendant à se mettre sous la rétine, rayon nouveautés, si ce n’est donc cette solide série diffusée sur la chaîne payante Showtime. Une chaîne qui, l’an dernier, a clairement damé le pion à sa grande concurrente HBO -laquelle est revenue en force en 2014, avec l’imparable True Detective, mais c’est une autre histoire…

Masters of Sex, son intitulé n’en fait pas mystère, parle de la plus vieille obsession du monde. Et elle en parle bien. En compilant, pour épauler ce thème pourtant très porteur, deux autres grands classiques de la série moderne: les intrigues d’hôpital et la reconstitution historique. L’action se situe en effet dans les années 50, époque où les très puritains Etats-Unis évoquent encore le sexe en se cachant la bouche. Sujet tabou. Dans ce contexte délicat, le gynécologue William Masters, sommité de sa discipline, va commencer à défricher la question, en étudiant le sexe sous l’angle purement scientifique. Il va, pour ce faire, s’adjoindre les services d’une secrétaire, Virginia Johnson, qui deviendra rapidement (plus qu’)une véritable complice de recherche….

Masters et Johnson, authentiques pionniers de l’étude du sexe, ont bel et bien révolutionné la vision que le monde académique, et le monde tout court d’ailleurs, se faisaient du plaisir sexuel. Légèrement romancée, leur histoire donne chair au scénario de cette série tirée du livre de Thomas Maier. Et dont l’un des principaux attraits tient dans son excellent duo d’acteurs principaux. Avec cette brillante idée comme étendard: à la flamboyante Lizzy Caplan (dont on était tombé éperdument amoureux quand elle jouait dans la trop méconnue Party Down) s’oppose la figure austère et le charisme très intérieur de Michael Sheen, personnification de cette approche toute en théorie du sexe. Tous les deux sont parfaits et mènent un casting irréprochable.

Seule critique que l’on pourrait adresser à la série menée par Michelle Ashford (qui avait déjà participé à des projets de fictions médicales): si les dialogues se révèlent souvent fins et pertinents, le scénario a parfois tendance à prendre de sacrés raccourcis, passant de grosses ficelles en grosses ficelles pour aller plus vite. Mais à ce bémol près, Masters of Sex, véritable autopsie d’une Amérique faussement chaste et puritaine, se laisse regarder avec un plaisir certain.

  • SÉRIE SHOWTIME CRÉÉE PAR MICHELLE ASHFORD. AVEC MICHAEL SHEEN, LIZZY CAPLAN, NICHOLAS D’AGOSTO.
  • Dès ce jeudi 13 février à 22h45 sur Be 1.
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