Critique

Batman: Arkham City, chauves-sourires

ACTION | Panique sur la ville! Batman nettoie Arkham City, quartier carcéral de Gotham. Un gameplay toutes températures dont on ne revient pas indemne.

Batman: Arkham Asylum rattrapait la mauvaise réputation des adaptations de films (et de comics) en jeu vidéo il y a 2 ans. Si Rocksteady est entre temps passé des mains d’Eidos à Warner, le studio londonien n’a pas bradé la recette de son précédent huis clos carcéral. Evoluant toujours sur un fil tendu entre infiltration et beat them all à mains nues, le Dark Knight explore désormais la ville ouverte d’Arkham City. L’effet GTA reste heureusement imperceptible. Question de personnalité. Forte, dans ce cas.

Comme son prédécesseur, Arkham City traduit en langage ludique un des ressorts essentiels nourrissant le succès de l’homme chauve-souris au cinéma et en BD: le massacre revanchard, étouffé et invisible de troupes de psychopathes. L’un après l’autre, les sbires du Pingouin (et d’autres boss connus) tombent comme des feuilles pendant que les survivants assistent et commentent, impuissants, leurs morts. Exceptionnelle, la qualité des doublages francophones (1) entretient des dialogues soulignant avec brio toute la cruauté originale et drôle des bad guys de la série.

Pour tuer sans être vu, on étudie attentivement chaque salle ou quartier visité. Pas question de foncer dans le tas. Si la figure légendaire des DC Comics traversera de nombreux passages en baston bourrine et fluide (mais parfois répétitive), ses missions les plus saillantes lui demanderont donc d’utiliser le mode détection. Cette vision en pseudo réalité augmentée souligne les objets clés d’une pièce, les mouvements des gardes vus en transparence à travers les murs et leur nature, armée ou non. Loin des cartes radars à la Metal Gear Solid, ce système claque et permet d’attendre l’instant T. Celui où le garde se retrouvera isolé.

Fun without gun

Défoncer un mur pour égorger illico un garde patrouillant derrière, jaillir d’une plaque d’égout pour briser une nuque ou plonger en silence dans le vide sur une dizaine de mètres pour caler son talon dans les côtes d’un affreux: l’oiseau de nuit multiplie les attaques surprises alors que les gardes flippent de plus belle, commentaires jubilatoires à l’appui. Pour ce dernier type d’attaque, notre héros masqué devra en outre achever ses victimes d’un coup spécial à terre lui prenant quelques précieuses secondes à découvert. Au joueur dès lors de balancer un fumigène pour embrouiller la situation et éviter les tirs ennemis précis, collants et mortels. Quelques balles assurent un game over sans concession.

Sans pétoire, notre héros masqué s’entoure toutefois d’une foule de gadgets appuyant l’approche puzzle game de l’aventure. Pistolet électrique pour ouvrir à distance des portes volets, batarang téléguidé pour déclencher des interrupteurs inaccessibles, mousse explosive pour détruire des parois… Autant d’outils qui permettront d’avancer mais aussi d’accéder à des salles secrètes gorgées de bonus. Au-delà des phases d’attaque furtives, le grappin servira en outre à prendre de la hauteur pour planer sur la ville, accéder à des missions secondaires et objets bonus éparpillés. Malgré des niveaux bien trop courts avec Catwoman en mains, difficile donc de redescendre.

Michi-Hiro Tamaï

(1) LA VOIX DU JOKER PAR LE DOUBLEUR DU DOC DES RETOUR VERS LE FUTUR!

BATMAN: ARKHAM CITY, ÉDITÉ PAR WARNER BROS INTERACTIVE ET DÉVELOPPÉ PAR ROCKSTEADY STUDIOS, ÂGE 18+, DISPONIBLE SUR PC, PLAYSTATION 3 (VERSION TESTÉE), XBOX 360 ET PRÉVU SUR WII U. ****

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