Bons plans sorties pour un long week-end!

Que faire en ce week-end du 1er mai? Pont ou pas, comme chaque vendredi, Focus fait le tri dans l’agenda culturel et vous propose le meilleur des sorties.

MUSIQUE

Dandy WarholsOù: Ancienne Belgique, Bruxelles
Quand: vendredi 27 avril
Quoi: La bande à Courtney Taylor-Taylor sort ces jours-ci un 7e album, intitulé This Machine, qu’on annonce d’ores et déjà comme digne successeur de leur classique Thirteen Tales from Urban Bohemia. Il s’agira d’aller vérifier cela sur scène, d’autant plus que le gang de Portland nous a habitués à donner un concert d’anthologie pour un mauvais. À l’heure de publier ces lignes, l’AB n’affiche toujours pas sold out, autant en profiter!
www.abconcerts.be

10 ans de DaptoneOù: Bazaar, Bruxelles
Quand: vendredi 27 avril
Quoi: Le label newyorkais Daptone, qui souffle sa dixième bougie ces jours-ci, est sans aucun doute l’un des acteurs majeurs du renouveau de la soul, puisqu’on lui doit entre autres Charles Bradley, Sharon Jones, Lee Fields ou Naomi Shelton. Pas moins. Comme Charles Bradley est de passage au Botanique (qui affiche complet, quant à lui…), la bande de Daptone en profitera pour se terminer au Bazaar, dont la programmation nous a déjà plus d’une fois agréablement surpris. Deuxième bonne nouvelle: c’est Neal Sugarman, des Dap Kings, qui s’occupera de pousser les disques. Groovy baby!
www.bazaarresto.bewww.daptonerecords.com

Brussels International Guitar FestivalOù: Espace Senghor, Bruxelles
Quand: du 27 au 30 avril
Quoi: Populaire mais souvent négligée par les organisateurs de concert, la guitare classique n’avait plus de grand festival en Belgique. Ce vide est comblé avec le premier Brussels International Guitar Festival.
Notre articlewww.bigfest.be

R&S au FuseOù: Fuse, Bruxelles
Quand: vendredi 27 avril
Quoi: C’est à peine croyable, mais apparemment le plus fameux label techno belge, R&S, n’a jamais eu droit à sa soirée dans le temple du genre, le Fuse bruxellois. Ce sera chose faite, ce vendredi 27 avril, avec un line-up de feu: Juan Atkins, James Blake, Space Dimension Controller, le boss Renaat… Un must!
www.fuse.be

LeftoriumOù: Bazaar, Bruxelles
Quand: samedi 28 avril
Quoi: Nouvel épisode des Leftorium drivées par Geoffroy, qui augmente la cadence. Quelques semaines à peine après Superpitcher, c’est I-Cube qui sera cette fois-ci l’invité vedette d’une soirée au cours de laquelle le patron fêtera ses 40 ans!
www.leftorium.be

Bozar NightOù: Bozar, Bruxelles
Quand: lundi 30 avril
Quoi: Faire la fête un lundi, c’est possible! La veille du premier mai, il sera en tout cas fort tentant d’aller faire un tour au Bozar. La prestigieuse institution culturelle s’ouvre à nouveau aux beats électroniques pour ce qui est devenu une véritable tradition. Avec cette double ambition: attirer aussi bien le public des clubbers que les amateurs de musique électronique pointue. Ramassée sur cinq heures, de 22 h à 3 h, la 5e Bozar Night propose donc à nouveau une affiche combinant electronica et performance audiovisuelle. Au programme notamment, le duo Lazer Sword (signé sur le label de Modeselektor), Oneohtrix Point Never, Daedalus et surtout Clark (photo), qui vient de sortir un excellent nouvel album, toujours sur Warp.
www.bozar.be

10 ans du Culture ClubOù: ICC, Gand
Quand: lundi 30 avril
Quoi: Son époque de gloire a beau être un peu derrière elle, la marque Culture Club reste capable d’attirer du beau monde. En témoigne, l’affiche de ses 10 ans: A-Trak (photo), Martin Solveig, les Crookers…
www.cultureclub.be

Roots & RosesOù: Lessines
Quand: mardi 1er mai
Quoi: Si, comme le suggérait maladroitement le journal télévisé de la RTBF le 1er avril en guise de poisson (pas drôle), le 1er mai avait cessé d’être férié, on aurait à coup sûr pris congé. C’est devenu une tradition, le jour de la fête du travail, Lessines accueille le Roots & Roses. Le premier festival incontournable du printemps. Puis l’un des rares avec quelques homologues électro (la world ratissant désormais bien large) à s’être doté d’une véritable identité musicale et à ne pas jouer la carte de l’éclectisme fédérateur et rémunérateur souvent aveugle qui caractérise les trois quarts des plus ou moins grand-messes du riff et du beat. Malgré un nom et un logo qui évoquent clairement les Guns et leur hard rockeur poilu et perdu d’Axl Rose, c’est le folk, le rock’n’roll, le blues et le bluegrass, soit les racines (ben oui) de la musique anglo-saxonne que célèbre le bien nommé Roots & Roses.
Emmenée par les décapants et fiévreux New-Yorkais du Jon Spencer Blues Explosion, cette troisième édition enquillera le spaghetti rock de Romano Nervoso, le psycho boogie blues de l’Experimental Tropic Blues Band, un Dan Sartain en trip Ramones, les ancêtres des Hives (The Fleshtones), deux Bellrays en mode folk blues (Bob & Lisa) et le fils caché de James Brown et Iggy Pop, soit Barrence Whitfield, flanqué de son premier groupe les Savages.
Bref, ça va rock & roller, picoler et en gros être une fameuse fiesta le 1er mai sous les deux chapiteaux plantés à l’école La Gaminerie (ça ne s’invente pas) par le Centre culturel René Magritte. Allez viens, gamin, c’est pour rire.
www.rootsandroses.be

CINÉMA

Brussels Short Film FestivalOù: Vendôme, Mercelis, Bozar, Flagey et place Fernand Cocq, Bruxelles
Quand: du 27 avril au 6 mai
Quoi: Voilà quinze ans, déjà, que le festival du court métrage prenait ses quartiers à Bruxelles. Avec ses 22 500 spectateurs en 2011, le succès de la manifestation n’est plus à souligner. Son importance non plus, d’ailleurs, qui offre une vitrine inestimable à un format qui, pour être négligé dans les circuits de diffusion commerciale, n’en reste pas moins un terrain d’expression essentiel. Un formidable révélateur, aussi: du Jaco Van Dormael de E Pericoloso sporgersi au David Lynch de The Alphabet, on ne compte plus les réalisateurs majeurs étant passés par la case courts métrages (d’autres y étant pour leur part revenus -ainsi, tout récemment encore, de Terry Gilliam avec The Wholly Family).
Pour cette édition anniversaire, l’asbl Un Soir… Un Grain met les petits plats dans les grands. Et propose, quelque dix jours durant, pas moins de 300 films, ventilés en une section best of, une autre Grands Reals, des séances scolaires, des European Film Awards (reprenant des films récompensés de Berlin à Venise), des Kino Kabarets, les Courts mais Trash et autres focus (Allemagne, Pays Basque espagnol et festival des cinémas et cultures d’Amérique latine de Biarritz)… Sans oublier les traditionnelles autant qu’appréciables compétitions nationale et internationale (sélections éclectiques traduisant l’effervescence et la qualité de la production, au sein desquelles on épinglera d’ores et déjà L’attaque du monstre géant suceur de cerveaux de l’espace, titre à rallonge difficilement résistible). Enfin, last but not least, l’affaire n’est pas avare en événements, dont l’incontournable Nuit du Court, le programme interactif Seen on the Net et une soirée d’ouverture qui s’annonce mémorable, Serge Bromberg y proposant son Retour de flamme, ciné-concert balayant l’histoire du cinéma en courts métrages rares de George Sidney, Dave Fleischer, Walt Disney, Chuck Jones ou autre John Lasseter, et en 3D encore bien…
www.courtmetrage.be

I Wish ****En salles depuis le 25 avril
COMÉDIE DRAMATIQUE | Kore-eda signe un film à hauteur d’enfants, l’histoire de deux frères séparés par le divorce de leurs parents, et brûlant de voir leur famille réunie. Enchanteur.
Notre critique

L’Enfant d’en haut ****En salles depuis le 25 avril
DRAME | Ursula Meier s’était révélée avec Home. La jeune réalisatrice confirme dans L’Enfant d’en haut, entre réalisme social et conte à la Andersen.
Notre critique

Terraferma ***En salles depuis le 25 avril
DRAME | Avec Terraferma, Emanuele Crialese, l’auteur de Respiro, s’empare d’une réalité jetant des centaines de clandestins sur les rives de l’île de Lampedusa. Et livre un conte brûlant.
Notre critique

Tyrannosaur ***En salles depuis le 25 avril
DRAME | Première réalisation du comédien Paddy Considine (24 Hour Party People, Submarine), Tyrannosaur tire un parti remarquable de la présence et du jeu de Peter Mullan (My Name Is Joe). Son réalisme prenant nous invite, par-delà un récit utilement choquant, à méditer sur les dérives d’une masculinité en proie à ses pires démons.
Notre critique

SCÈNES/EXPOS/…

World PhotoOù: Somerset House, Londres
Quand: du 27 avril au 20 mai
Quoi: Après trois éditions cannoises, les Sony World Photography Awards s’installent pour une seconde fois à Londres. Cette compétition sponsorisée par la marque japonaise débouche sur une expo publique qui rassemble des oeuvres et des sujets très divers, comme le sport, le portrait, le paysage, la mode ou l’actualité. L’un des parrains de cette édition n’est autre que le grand William Klein (1928), photographe américain célèbre pour son grain prononcé à émulsion extra-sensorielle. Sinon, la compétition Sony a retenu trois Belges aux styles résolument étanches: Colin Delfosse, déjà reconnu pour ses portraits théâtralisés de catcheurs congolais, Manuel Geerinck, aux impressions aussi colorées que fugitives et Klaartje Lambrechts, expérimentant le surréalisme fashion…
www.somersethouse.org.uk

Un pas de tropOù: Maison Folie, Mons
Quand: jusqu’au 6 mai
Quoi: Festival pluridisciplinaire de la Maison Folie, à Mons, « Un pas de trop » propose jusqu’au 6 mai une programmation qui tente de nous « sortir des sentiers battus pour emprunter des chemins de traverse et oser des escapades singulières ». Exagéré? Pas sûr. Prenez Metastasis#2 de Jean-Paul Dessy/Musiques Nouvelles: un concert multimédia sur la peur et la mort, le corps et la maladie convoquant iPad, iPhone et tablette graphique. Autre trip intrigant: O& de Léa Drouet, une plongée dans le mythe d’Orphée & Eurydice avec une voix et… 20 magnétophones! Ou encore La Preuve, projet en cours de l’excellent Mathias Varenne, qui prévoit une performance sur le thème du… massacre. Côté danse, le chorégraphe français Christian Rizzo débarque avec un solo « turc » sur l’exil. Enfin, les projets participatifs abondent, de Cuesmes à Jemappes: ateliers photos, rencontres musicales, etc. A épingler aussi, The Curious, où des danseurs amateurs vont recréer l’ambiance d’une salle de gare, en va-et-vient incessants. Et l’incontournable final du festival avec le concours de slam, Dead or Alive, une « battle » avec poètes morts ou vivants. Règle de base: un poème dit = un verre offert. Ambiance.
www.maisonfoliemons.be

Ma chambre froideOù: Théâtre National, Bruxelles
Quand: jusqu’au 28 avril
Quand: Dans une fusion détonante de théâtre social et d’onirisme, les fables contemporaines du Français Joël Pommerat sont des traversées en clair-obscur qui vous scotchent dans un silence profond, déboussolant ou méditatif sur la nature humaine et la société des hommes. Dans Ma Chambre froide, neuf interprètes rejouent le récit d’une héroïne, employée de supermarché, exploitée par son patron et ses collègues. Une héroïne sans complainte, convaincue que… l’homme est bon, seules ses idées sont mauvaises. Ma Chambre froide pose alors la question: « Suffirait-il de vraiment « voir » pour être transformé? » La pièce s’annonce à rebondissements, dans un entrelacs de récits, empreinte d’humour (une denrée plutôt rare chez Pommerat). Le tout ciselé dans l’orfèvrerie de cet artiste singulier: un décor circulaire, un jeu raffiné de lumières et d’ombres, des interventions hallucinées, une beauté plastique de la scène et une direction d’acteurs souvent magistrale…
www.theatrenational.be

Christopher WoolOù: Musée d’Art Moderne, Paris
Quand: jusqu’au 19 août
Quoi: Peu connu du grand public, Christopher Wool n’en est pas moins une figure majeure de la scène artistique internationale et l’un des peintres américains contemporains les plus influents. Débutée il y a 30 ans, sa carrière s’est concentrée sur l’abstraction dont elle a exploré les moindres plis et recoins. L’artiste a eu recours à de nombreuses méthodes: utilisation de la répétition, application de méthodes de l’art conceptuel minimal, adaptation d’images photographiques, ainsi que travail avec différentes techniques comme le spray, l’encre pour sérigraphie et la reproduction numérique. Difficile de ne pas être séduit par son oeuvre, où domine une esthétique urbaine, et tout particulièrement par ces motifs gestuels abstraits en noir et blanc à l’expressivité ravageuse.
www.mam.paris.fr

FocusVif.be, L.H., J.B., Ph.C, P.M., J.F.Pl., N.A., M.V.

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