Myriam Leroy
Myriam Leroy Journaliste, chroniqueuse, écrivain

Il a osé ses rêves. L’ex-animateur de Pure FM fait son trou dans le cinéma. Il est à l’affiche de Sour Sourire aux côtés de Cécile de France.

Rudy ( ndlr: Léonet, patron de Pure FM) m’a dit un jour « Si tu te casses la gueule, c’est jamais que de la radio! » Je me répète la même chose pour le cinéma! » La formule résume à la perfection Raphaël Charlier. L’homme et son parcours. Hasard du calendrier, S£ur Sourire, le film dans lequel il campe l’amoureux d’enfance et agent de l’héroïne, sort au moment où Pure FM célèbre ses cinq ans d’existence. La radio « Good music makes good people » de la RTBF a offert la notoriété à ce jeune comédien, après des études à l’IAD, un peu de bénévolat sur la libre antenne d’NRJ – venu promouvoir sa compagnie théâtrale Panach Club, il est finalement resté durant toute l’émission durant toute la saison -, un stage à Ici Bla-Bla et la présentation d’une émission télé intitulée Cybercafé. Raphaël Charlier, c’était la voix de RC 4, talk show interactif du soir sur Pure, du printemps 2005 au mois d’août dernier. Le 1er, il animait sa dernière, et saluait ses potes de la radio pour de bon. Le 4, il débutait le tournage de S£ur Sourire. « Mais j’avais déjà pris ma décision bien avant. Je partais, sans trop savoir où j’allais – l’insécurité me motive. J’avais envie de jouer, et la radio ne m’en laissait pas le temps… »

La radio? Une autre vie

Aujourd’hui, il entame une journée de promo marathon pour son film. Hasard du planning, on le rencontre à un jet de salive des studios dans lesquels il mangeait sa ration quotidienne de micro. Il s’apprête à y rejoindre d’anciens collègues, cette fois dans la peau de l’invité. « C’est marrant! Mais il faut que j’apprenne à gérer le fait d’être l’interviewé et non l’intervieweur. Pour la presse écrite, surtout. Quand j’étais tout seul aux commandes de mon émission et que je disais une connerie, elle passait en direct, c’est vrai. Mais si je voulais y mettre du second degré, ça s’entendait. Tandis qu’ici, quand c’est retranscrit, tout ça ne passe pas…  » Au compteur de ce Liégeois de 30 ans, outre S£ur Sourire: un téléfim, Complot d’amateurs, diffusé il y a un an sur la RTBF, des capsules Web de type Caméra Café – rachetées par RTL – intitulées The Marvellous Flying Box (la merveilleuse boîte volante étant un ascenseur), et un petit rôle dans le film Go Fast d’Olivier Van Hoofstadt. En cours: la fabrication de la deuxième saison des chroniques d’ascenseur. Et puis? L’horizon est nébuleux. « J’ai plus d’envies que de projets », rêvasse ce passionné de vieilles voitures, qui a grandi en bordure du circuit de Spa-Francorchamps. « Y’a plein de gens avec qui j’ai envie de travailler, plein de gens avec qui j’ai envie de faire des choses. J’adorerais tourner avec Albert Dupontel, Edouard Baer, Bouli Lanners… « 

A ses yeux, le plus important pour réussir et s’épanouir dans le métier, ce sont les rencontres. « Jusqu’à présent, j’ai joué avec des gens avec qui je m’amuse! Jean-François Stévenin (qui tenait le rôle principal de Complot d’amateurs, ndlr), c’était une rencontre terrible, parce qu’il m’a appris plein de choses et qu’on continue à avoir des contacts – malgré tout ce qu’on dit sur les relations entre gens de cinéma. «  Et Cécile de France? « Elle a été de très bon conseil pour moi, et on a aussi beaucoup rigolé entre les prises. C’est quelqu’un de tout aussi chouette sur le plateau qu’en dehors… Je ne sais pas du tout d’où lui vient son image de diva. » La radio semble déjà faire partie d’une autre vie, pour lui. « Et je n’ai aucun regret d’avoir tourné la page. Si je ne l’avais pas fait, j’aurais eu des remords plus tard, j’en suis sûr. Je savais que j’allais avoir des moments de creux, j’étais préparé. Mais ce n’est pas pour autant que c’est toujours agréable! Les jours où je n’ai rien à faire, je deviens fou! » l

Myriam Leroy

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