Björk veut qu’on pirate son album

La chanteuse Björk invite les hackers à pirater son nouveau projet, « Biophilia ». Celui-ci sortira sous forme d’applications Ipad. Un système à priori très fermé, dont l’artiste entend bien briser les cadenas à coups de hacks.

Dernière fantaisie de la non moins fantasque Björk, le projet Biophilia s’annonce comme une oeuvre hybride aux ambitions musicales, technologiques et interactives. Un concept multimédia sous forme d’applications Ipad déjà disponibles, mais dont le contenu ne sera pas intégralement dévoilé avant le 26 septembre.

Problème de taille: la plate-forme Apple est un système fermé. Le projet serait, par conséquent, réservé aux seuls détenteurs des produits de la marque à la pomme, aucune adaptation multi-supports n’étant pour l’heure officiellement envisagée. Une exclusivité plutôt surprenante de la part d’une artiste dont le goût pour l’indépendance et l’ouverture ont fait la renommée. Qu’à cela ne tienne! L’Islandaise invite les pirates de l’informatique à hacker son projet pour faire voler en éclat les restrictions d’utilisation associées à Apple et rendre ainsi l’album accessible au plus grand nombre. « Je ne suis sans doute pas supposée dire ça, mais je ne pense pas que les pirates vont rester les bras croisés« , confiait-t-elle au magazine britannique Drowned in Sound. « C’est la raison pour laquelle nous nous sommes assurés, quand nous avons écrit tous les programmes, qu’ils pourraient être transférés vers d’autres systèmes. »

A l’heure où artistes et majors partent en croisade contre le téléchargement illégal, Björk pactise avec les ennemis jurés de l’industrie musicale et confirme, s’il le fallait encore, son penchant pour l’anticonformisme.

N.P. (stg)

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