Le Weboscope du mercredi 24 mars

Où Nick Kent, Julie Burchill, Bill Hicks, Conan O Brien et Luxe Intérieur échangent tous des mots plus ou moins recherchés, plus ou moins cinglants.

Vu de la fosse et des gradins par des béotiens, le journalisme culturel a souvent l’air d’une rencontre au sommet de faux jetons pour le mieux, d’un club de vieux aigris décatis au pire. Ca refoule le formol, ça semble ronronner sur le radiateur et pourtant, derrière cette placide candeur apparente, il est bien souvent des haines tenaces, des menaces de gnons, des lâchers de piques, des lettres l’anthrax et des mygales dans le ficus. Depuis quelques semaines, c’est en Angleterre que les coulisses du métier de rock critic montrent leur vrai visage. Nick Kent -légendaire pour ses interviews des Sex Pistols, des Rolling Stones et des Happy Mondays- a écrit un livre de mémoires. Julie Burchill, autre plume alerte de l’histoire du journalisme rock britannique, n’y a lu que vantardises et platitudes et l’a fait savoir. Depuis, cela s’écharpe via sites interposés. Et comme on est l’ère du web participatif, trolls et commentateurs pas du tout invités et encore moins légitimes s’en mêlent également. On peut remonter le fil de l’affaire par ici :

http://www.guardian.co.uk/books/2010/mar/07/apathy-for-devil-book-review

Plus que 5 fois dormir avant de découvrir Luxe Intérieur, revue digitale gratuite ourdie par l’équipe du webzine Gonzaï en collaboration avec la maison d’édition Le Diable Vauvert. On nous promet peu de discours, beaucoup de sujets et une thématique en guise de fil rouge. Pour ce premier numéro, ce sera la rupture (fictions, essais, témoignages, illustrations…) A la plume, micro-célébrités du web mais aussi poids lourds genre Robert Wyatt ou Jodorowsky. C’est prometteur.

http://www.luxe-interieur.com/

Sous nos latitudes, Bill Hicks n’est pas l’humoriste le plus connu, malgré son statut de phénomène dans l’Amérique des années Reagan/Bush. Mort du cancer l’âge de 32 ans au début des années 90, il laisse derrière lui une flopée de sketchs et de stand-ups controversés, souvent en bute à la censure télévisée. Présent au festival South by Southwest, American : The Story of Bill Hicks nous rappellera bientôt tout cela, en espérant que le film soit meilleur que son trailer quelque peu douteux avec son chipotage (cheap-potage, ouais) d’images par ordinateur digne de ces missions américaines sur les OVNI ou les tortures médiévales qui passent sur les chaînes spécialisées.

http://www.americanthemovie.com/

Pour finir le weboscope de ce mercredi, un sujet qui tient un peu de tout ce dont on vient de parler ici : du stand-up, de la censure, de la liberté de ton, de la prise de bec. Tout cela à la sauce Twitter. Mais avec Conan O Brien, mégastar de la télé américaine… qui fait encore plus parler de lui après avoir été viré par son employeur…

http://bienbienbien.net/2010/03/18/interdit-de-tele-conan-obrien-paie-sa-tournee/

Serge Coosemans

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