Critique

[À la télé ce soir] Disco, un navet dans lequel Béart et Depardieu n’auraient pas dû jouer

Franck Dubosc et Emmanuelle Béart dans Disco. © DR
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

A 40 ans, Didier vit au Havre chez sa mère. Endetté, il garde pourtant le sourire. Mais pour pouvoir offrir des vacances à son fils dont la garde est accordée à son ex-femme d’outre-Manche, il doit trouver de l’argent… ce qu’il fera en remontant son trio de danseurs disco, les Bee Kings.

Frank Dubosc, on l’aime ou on ne l’aime pas. Il en est même à qui sa seule présence donne des boutons, alors que d’autres le considèrent comme une vraie star de la culture populaire. Le natif du Petit-Quevilly (en Seine-Maritime) s’était initialement fait connaître… en Grande-Bretagne, en tenant le rôle du « french lover » dans la série télévisée à succès Coronation Street. Travaillant ensuite avec Elie Semoun (sur ses petites annonces), il passa au spectacle en solo et s’y fit une renommée en jouant les séducteurs machos et mythomanes.

Au grand écran, la gloire et la fortune vinrent de Camping, un film dont Dubosc est non seulement l’interprète principal mais aussi le coscénariste. Et comme on ne change pas une équipe qui gagne, le réalisateur Fabien Onteniente et son acteur fétiche reprirent du service dans le Disco que la RTBF nous programme ce soir.

Le film prend pour héros un certain Didier… Travolta, quadragénaire du Havre à la ramasse qui fut, dans les années 80, animateur d’un trio de danseurs disco, les Bee Kings. Endetté jusqu’au cou, divorcé et menacé de ne pas voir son fils de tout l’été s’il ne peut lui offrir des vacances dignes de ce nom, l’homme va vouloir reformer le groupe pour gagner un concours de danse organisé dans un club mythique (et tout juste relancé) de la région…

Transplanter le disco dans la France profonde n’était pas en soi une mauvaise idée. Mais l’absence de toute inspiration, y compris comique, conduit rapidement le film au naufrage. En comparaison, Camping, c’est Citizen Kane! Le bellâtre Dubosc n’a jamais été aussi crispant, limite répulsif et (un comble) presque jamais drôle. Et qu’il est triste de voir le ridicule auquel des acteurs aussi talentueux qu’Emmanuelle Béart et Gérard Depardieu s’exposent, pour les besoins d’un navet dans lequel ils n’auraient jamais dû jouer!

Comédie de Fabien Onteniente, avec Frank Dubosc, Emmanuelle Béart, Gérard Depardieu. 2008.

Ce vendredi 13 mai à 20h50 sur La Une.

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