Critique

Green zone

© PG

Paul Greengrass avait déjà réalisé deux films avec Matt Damon dans le rôle principal: La Mort dans la peau et La Vengeance dans la peau, deux épisodes de la saga Jason Bourne. Les deux hommes poursuivent leur très efficace et très intéressante collaboration avec ce cocktail de thriller et de film de guerre, doublé d’un regard critique sur certains événements survenus au Moyen-Orient.

FILM DE GUERRE DE PAUL GREENGRASS. AVEC MATT DAMON, GREG KINNEAR, BRENDAN GLEESON. 2010. Ce lundi 26 mars à 20.20 sur La Une

Nous sommes à Bagdad, en 2003, à l’heure où les forces américaines s’acharnent à dénicher ces fameuses armes de destruction massive que Saddam Hussein était supposé avoir accumulées sur le territoire irakien. Matt Damon incarne Roy Miller, un jeune et brillant officier dont la mission est justement de mener ces recherches. Mais au fur et à mesure qu’il pénètre dans les caches supposées contenir ces armes, et qu’il n’y trouve absolument rien, il se met à douter de plus en plus fort. Il se demande si les informations fournies par une « taupe » irakienne présumée crédible ne sont pas fantaisistes. Et s’il n’y a pas lieu de craindre une manipulation. Les supérieurs de Roy ne voulant rien savoir, c’est… le responsable local de la CIA (excellent Brendan Gleeson) qui viendra confirmer ses soupçons et l’aider à y voir enfin clair! Filmé dans le style réaliste et rugueux propre au cinéma de Greengrass, ce très bon suspense qu’est Green Zone se révèle tout à la fois un divertissement de qualité, et un spectacle aux résonances politiques certaines. Matt Damon y confirme, sur fond d’embrouilles irakiennes et de mensonges d’Etat, un charisme qui fait de lui un des héros potentiels les plus crédibles du 7e art contemporain.

LOUIS DANVERS

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