StarCraft II: Wings of Liberty

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Sans changer de recette, StarCraft II: Wings of Liberty s’impose comme la nouvelle référence stratégique sur PC et Mac.

Usine de tous les superlatifs déversant annuellement des conven- tions dédiées à ses jeux, Blizzard sort, après douze ans de placard, la suite d’une des pierres angulaires des jeux de stratégie en temps réel (STR). Pas question toutefois de réinventer la roue pour les créateurs de World Of Warcraft (WOW) et de Diablo. Les ennemis aliens et humains de StarCraft II: Wings of Liberty s’exterminent en terrain (trop) connu au fil d’un STR au principe de base fouillé mais inchangé: collecte de ressources entre minerais et gaz, production de soldats Terran, de véhicules de guerre et de bâtiments indispensables à leur construction. Et bien entendu, défense et attaque.

Malgré ce gameplay triangulaire rébarbatif pour les connaisseurs, Wings of Liberty prend à la gorge. En solo, passées les premières missions classiques, la pression monte en se jouant notamment des environnements hostiles et extra-terrestres du jeu. Sur terrain volcanique, une marée de lave pousse par exemple le joueur à faire décoller son camp de base à intervalles réguliers. Ailleurs, la nuit s’ouvre sur des nuées de Zergs insectoïdaux allergiques au soleil. Crépuscule et vengeance. Les assiégeurs nocturnes, terrés, le paient cher en journée. Les clicks de souris crépitent.

La fascinante construction dynamique du jeu rythme des parties où l’on se déplace aux quatre coins de la map pour gérer ses troupes et anticiper les mouvements des bad guys. Une horlogerie suisse également édentée de missions axées destruction ou solo. Décevant dans sa collecte rudimentaire de ressources naturelles, l’irrésistible STR se colore toutefois de subtilités améliorant l’approche de la gestion des effectifs. Les bâtiments de production de fantassins et de machines de guerre terrestres et aériennes s’entourent désormais de spécialités stratégiquement décisives comme la production simultanée de deux unités. Des nouvelles recrues comme ces soldats en jet pack poussent également à mieux tirer parti du terrain pour piéger l’ennemi.

Space Cowboys

Calée entre chacune des 26 missions solo, l’immersion narrative déteint en point & click explorant les salles du Cuirassé des Terran. Pas mal de dialogues bourrus pour un scénario SF aux accents sudistes intégrés avec talent. L’occasion aussi d’accéder à un shoot them up ou à des améliorations d’unité et à des véhicules débloqués grâce à des objectifs secondaires réussis. Malgré un univers graphique teinté de la discutable esthétique WOW et d’une B.O. rockabilly parfois insupportable, StarCraft II: Wings of Liberty happe.

Enrobé d’un battle.net gratuit au réseau social dense, le multi-joueurs distille des versus à géométrie variable jusqu’à 4 contre 4. Mais commet l’incroyable erreur de ne pas proposer de partie LAN. Un défaut qui fait également écho aux Zergs et aux Protoss, races ennemies non praticables dans le jeu solo. Vous en d’mandez encore? La Gang Barrow a tout prévu. Soit deux suites (non datées), à l’orientation RPG (avec les Zergs) et diplomatique (avec les Protoss), respectivement dans Heart of the Swarm et Legacy of the Void.

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StarCraft II: Wings of Liberty, édité par Activision et développé par Blizzard Entertainment. Age 16+. Disponible sur PC et Mac.

Michi-Hiro Tamaï

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