Pukkelpop J3: l’apothéose Foo Fighters

© Noah Dodson
Kevin Dochain
Kevin Dochain Journaliste focusvif.be

Dave Grohl et ses potes s’occupaient de clôturer en grande pompe cette 27e édition du Pukkelpop. Un show magistral en forme d’hommage à la catastrophe de 2011.

On aurait difficilement pu imaginer meilleur moyen de clôturer cette édition très spéciale du Pukkelpop. Dave Grohl et sa bande, qui devaient se produire le soir où la tempête s’est abattue lors de l’édition 2011 du festival, s’étaient d’ailleurs montrés à l’époque extrêmement touchés par les événements, au point de reverser l’entièreté de leur cachet au fonds de soutien aux victimes. Alors quand les Foo Fighters reviennent sur la Main Stage du Pukkelpop un an plus tard, ils n’hésitent pas une seconde à se lancer dans un concert-hommage aussi touchant que survolté.

L’entrée en matière est carrément musclée: après quelques échauffements gutturaux (comme le pratiquait Nirvana à l’époque – réécoutez l’intro de From the Muddy Banks of the Wishkah si ça ne vous dit rien), le groupe attaque directement sur le tonitruant White Limo. Et enchaîne sur quelques-uns de ses titres les plus rentre-dedans: All My Life, Rope, The Pretender… La sauce prend immédiatement et dès que Dave balance les premières notes de l’hymnique My Hero, c’est la plaine entière -bourrée à craquer- qui reprend le morceau en coeur. Grand et salvateur.

L’ex-Hüsker Dü Bob Mould jouait plus tôt dans l’après-midi l’entièreté du Copper Blue de Sugar, deuxième groupe indie/punk culte dont il tenait la barre durant les années 90. Et confessait préférer « se concentrer sur l’avenir que de contempler le passé » avant d’attaquer une poignée de nouveaux morceaux à paraître sur un album solo à venir. Déclaration qui prend toute son ampleur le soir venu, lorsque Dave Grohl convie « son héros, sans qui il n’aurait jamais joué de musique » à le rejoindre sur scène pour Dear Rosemary et Learn to Fly (à quatre guitares sur scène, donc). La complicité entre les deux générations de musiciens fait plaisir à voir et les sourires sont sur toutes les lèvres, dans le public comme sur la scène.

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Un peu plus loin, alors que le public est chauffé à blanc, l’ex-Nirvana décide d’y aller de son hommage aux victimes de l’an dernier en guise d’introduction à These Days. Et démontre une fois de plus combien il est profondément humain. « Cette chanson est pour tous ceux qui n’auront pas pu être là cette année« , termine-t-il avant d’entonner, une larme visible à l’oeil « One of these days, your heart will stop and play its final beat. But it’s alright. I said it’s alright. » Simplement déchirant.

Le groupe continue son concert en forme de best-of, allant puiser dans ses premiers (et meilleurs) albums (This Is a Call, Monkey Wrench…), avant de se targuer d’une surpuissante cover du In the Flesh? de Pink Floyd que les premiers rangs n’ont visiblement pas l’air de reconnaître… Tant pis, un Best of You plus tard et c’est reparti de plus belle, de quoi se faire rappeler en bonne et due forme. Et de faire les guignols face à la caméra en backstage, histoire de chauffer un peu plus le public à grands coups d’autodérision.

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Seul léger bémol de la soirée: à force d’avoir entendu des « on est ravis d’avoir finalement pu jouer ici » et des « on a juste envie de jouer toute la nuit« , on reste un peu sur sa faim lorsque le groupe sort définitivement de scène près de vingt minutes avant ce qui était prévu à l’horaire. Quoi que, après plus de deux heures de set, ça reste difficile de leur en vouloir… Feu d’artifice de rigueur, rideau.

SETLIST: White Limo / All My Life / Rope / The Pretender / My Hero / Dear Rosemary (avec Bob Mould) / Learn to Fly (avec Bob Mould) / Arlandria / Walk / Cold Day in the Sun / Generator / These Days / Monkey Wrench / Hey, Johnny Park! / This Is a Call / In the Flesh? (Pink Floyd) / Best of You /// Times Like These / Breakout / Young Man Blues (The Who) / Everlong

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