Critique

Breaking Bad – saison 4

© Sony Pictures
Myriam Leroy
Myriam Leroy Journaliste, chroniqueuse, écrivain

Plus que jamais l’une des séries les plus abouties de ces dernières années, Breaking Bad revient sur Arte pour une saison 4 dans laquelle Walter White (incroyable Bryan Cranston) garde le cap… vers le mal!

UNE SÉRIE AMC, CRÉÉE PAR VINCE GILLIGAN. AVEC BRYAN CRANSTON, AARON PAUL, ANNA GUNN. ****

Dès ce vendredi 2 novembre à 22h20 sur Arte.

Albuquerque. Dans la chaleur poisseuse du Nouveau-Mexique, un homme fabrique de la méthamphétamine pour subvenir aux besoins d’une famille qu’il s’apprête peut-être à quitter pour de bon. Walter White, prof de chimie sans grande envergure, apprend en effet un beau jour qu’il est atteint d’un cancer du poumon en phase très avancée. Et ce n’est pas avec son traitement d’enseignant ni avec les compléments qu’il engrange péniblement après les heures de bureau qu’il assurera un avenir décent à son fils handicapé.

Breaking Bad commence comme un film des frères Dardenne, la déprime chevillée au corps, les pieds dans la poussière. Rapidement cependant, la descente aux enfers connaît une remontée: le business de White, qui s’est associé avec un de ses anciens élèves pour écouler la marchandise, s’avère de plus en plus rentable. Et ce n’est pas un doigt qu’il va mettre dans un engrenage qui le dépasse, mais le bras tout entier, puis le reste.

Cette quatrième saison s’ouvre sur quelques hectolitres de sang, entre règlements de compte et éliminations ordinaires. L’occasion de constater que si notre tandem d’antihéros trimballe toujours sa morale comme un boulet, il a l’eu l’opportunité de faire de sérieux compromis avec elle. Leurs tourments étant merveilleusement traduits par des acteurs formidables, Bryan Cranston en tête.

Breaking Bad réussi l’exploit, sur base d’un pitch un brin putassier (et pas forcément original, Weeds ayant marqué les esprits préalablement), de monter une série de grande envergure, noire et par moments délicieusement drôle, d’une maîtrise hallucinante, probablement l’une des meilleures de ces dernières années, planant haut, très haut au-dessus de la plupart des autres. La drogue n’y étant cette fois pour rien.

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