Quel avenir pour Blur et Gorillaz?

© Jamie Hewlett

Damon Albarn, le chanteur emblématique des groupes Blur et Gorillaz, a annoncé dans une interview au journal anglais the Guardian que l’histoire des deux groupes s’arrêterait sans doute cette année.

John Harris n’en revient pas. Le journaliste du Guardian qui publie le 7 avril dernier l’interview de Damon Albarn à son domicile londonien a l’impression de lâcher une bombe. Alors que ses deux groupes emblématiques, Blur et Gorillaz, semblaient avoir repris du service après de parfois longs arrêts, voilà qu’il sous-entend lourdement qu’il pense quitter l’aventure.


 » Je trouve ça facile de travailler avec Graham (Coxon). Mais avec les deux autres, c’est plus difficile de se reconnecter. C’est bien quand on joue live, mais enregistrer des nouveaux trucs, échanger des idées… c’est assez difficile « , explique Damon Albarn.
– Donc, il n’y aura plus de nouvel album de Blur? – Non, je ne pense pas. – Et vous allez faire d’autres concerts après Hyde Park? – Non, pas vraiment. – Alors, c’est fini? – Je pense bien, oui.

Blur avait reçu le prix de la plus « Remarquable contribution à la musique » (Outstanding Contribution to Music) lors des Brit Awards en février 2012 (équivalent anglais des Victoires de la musique). A cette occasion, Graham Coxon, le guitariste de Blur, qui poursuit parallèlement une carrière en solo, avait annoncé officiellement que le groupe travaillait sur un nouvel album, le premier depuis leur reformation triomphale en 2009, après presque 6 ans d’absence.

Quant à Gorillaz, le groupe virtuel que Damon Albarn avait formé avec son ami dessinateur Jamie Hewlett en 1998, ça n’est pas plus brillant, à cause des désaccords de plus en plus nombreux entre les deux artistes. L’une des raisons de ces brouilles serait la démesure de leur tournée de 2010, Escape to Plastic Beach World Tour, qui ne convenait pas à Jamie Hewlett et à l’idée qu’il avait du groupe. Gorillaz n’en est cependant pas à sa première rupture, la dernière ayant duré un an, de 2006 à 2007. Celle-ci avait même été ponctuée de projets, comme la composition de l’opéra-pop Monkey: Journey to the West, inspiré de la mythologie chinoise et mis en scène par Chen Shi-Zeng et une troupe venue de Chine. Damon Albarn avait composé la musique et Jamie Hewlett avait conçu des séquences animées pour introduire les différents actes.

La bonne nouvelle est que Damon Albarn ne parle pas pour autant de cesser toute activité musicale. Comme lors des ruptures précédentes entre ses différents groupes, il n’est pas exclu que le chanteur continue de se lancer dans de nouveaux projets. Aucune mention n’est faite de son autre groupe The Good, The Bad and The Queen. Pas de nouvelles, bonnes nouvelles, comme dit l’adage…

Marianne Delaforge (stg)

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