Critique

Face au crime (épisodes 8, 9, 10)

Dix épisodes de cette série allemande qui tient solidement la route sont diffusés cette semaine -coup d’envoi mercredi. Du policier complexe.

Forcément, ce ne sont pas les noms de Max Riemelt, Ronald Zehrfeld, Marie Bäumer qui vous pousseront à vous jeter sur votre téléviseur en cette soirée d’automne. La fiction allemande ne jouit pas, dans nos contrées, d’un grand pouvoir d’attrait depuis que Derrick s’en est allé nourrir les coquelicots. Pourtant, avec Face au crime, Arte nous sert une série ambitieuse, loin du train-train-crime-solution-pantoufle de l’ami Horst Tappert. Son créateur Dominik Graf s’inspire en effet des meilleures productions américaines pour pénétrer, via un récit éclaté, dans le Berlin des flics et des truands. Avec, comme héros, un jeune policier juif, entré dans les forces de l’ordre pour venger le meurtre de son frère. En parallèle, nous suivons le destin d’une prostituée ukrainienne, importée de force ou presque, parce que la série ne manque ni de nuances, ni de réflexion, ni d’action. Sans exagérer les effets, mais en restant haletante, Face au crime livre un véritable tableau de ville, un peu à la manière de The Wire avec Baltimore, même si un tel degré de maestria ne sera probablement plus atteint de sitôt. Les comédiens sont bien en place (même si le doublage déforce un peu l’histoire), les intrigues, cousues autour d’un fil central de 10 épisodes, tiennent excessivement bien la route. Dès ce mercredi, Arte consacre 3 primes de suite à cette série: un signe qui ne trompe pas.

Guy Verstraeten

FACE AU CRIME (ÉPISODES 8, 9, 10), UNE SÉRIE ARTE CRÉÉE PAR DOMINIK GRAF. AVEC MAX RIEMELT, RONALD ZEHRFELD, MARIE BÄUMER. ****
Ce vendredi à 20h40 sur Arte.

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