Les frères Dardenne une nouvelle fois distingués à Cannes

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Les frères Dardenne ont remporté dimanche le Grand Prix lors du 64e Festival de Cannes pour « Le gamin au vélo » après leurs deux Palmes d’or pour « L’enfant » (2005) et « Rosetta » (1999). Ils partagent ce Grand Prix avec le Turc Nuri Bilge Ceylan, récompensé pour « Bir Zamanlar Anadolu’da ».

« Le gamin au vélo », qui est projeté dans les salles belges depuis le 18 mai, faisait partie de la sélection des 19 films en compétition pour la Palme d’or aux côtés des derniers films de l’Espagnol Pedro Almodovar, de l’Italien Nanni Moretti, du Danois Lars Von Trier et de l’Américain Terrence Malick. Ce dernier a empoché la Palme pour « The tree of life ».

Le long métrage des frères Dardenne relate l’histoire d’un jeune garçon de 12 ans, Cyril (Thomas Doret), qui s’échappe d’un foyer pour enfants pour aller retrouver son père. En route, il rencontre Samantha (Cécile de France) qui tient un salon de coiffure et qui accepte de l’accueillir chez elle pendant les week-ends. Le Belge Jérémie Rénier y tient également un des rôles principaux.

La promesse

Par le passé, d’autres oeuvres de Jean-Pierre et Luc Dardenne ont été saluées sur la scène internationale. « La promesse », le premier film à succès des frères Dardenne, qui décrit un père exploiteur de sans-papiers, est sorti en 1996 et a été sélectionné pour la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes.

Cette année-là, le long métrage avait remporté plusieurs prix tels que le prix Cavens 96, l’Epi d’Or du Festival de cinéma de Valladolid, le Bayard d’or du Meilleur film au Festival international du film francophone (FIFF) de Namur, le Grand Prix du 4e Salon européen des amateurs de jeune cinéma, le prix de la Confédération internationale des cinémas d’art et d’essai, le titre du Meilleur film étrangerde l’année par la National society of film critics, le prix Humanun remis par l’Association professionnelle de la presse cinématographique belge (APPCB) ainsi que le prix Joseph Plateau du Meilleur film belge de la saison 1996-1997 et du Meilleur réalisateur belge.

Rosetta

En 1999, c’est « Rosetta » qui a permis aux frères Dardenne d’emporter leur première Palme d’or lors de la 52e édition du Festival de Cannes. « Rosetta », filmé caméra au poing, relate l’histoire d’une jeune fille, qui vit dans un camping boueux, avec une mère alcoolique, et qui se bat pour avoir un boulot ainsi qu’une vie normale.

Emilie Dequenne, âgée de 18 ans à l’époque, a reçu en 1999 à Cannes le Premier prix d’interprétation féminine pour son premier rôle dans Rosetta.

Par ailleurs, le long métrage a été officiellement choisi pour représenter la Belgique à la 72e cérémonie des Oscars dans la catégorie du Meilleur film en langue étrangère. Il a également remporté le prix Cavens 99 dans la catégorie Meilleur film belge, le prix Visionaria 2000 au 5e Festival Linea d’Ombra du film de Salerno et le prix Golden Flaiano au 27e Premi Internazionali E. Flaiano.

Le fils

Le troisième film à succès des Dardenne, « Le Fils », a également été sélectionné en 2002 pour la compétition officielle de la 55e édition du Festival de Cannes. Le long métrage relate l’histoire d’un menuisier, formateur de jeunes, qui rencontre l’enfant qui a tué, quelques années plus tôt, son propre fils. Il a valu à Olivier Gourmet le Prix d’interprétation masculine à Cannes.

Le long métrage a remporté en 2003 le premier « Stella Artois screen movie export award », le prix Plateau du Meilleur film, du Meilleur réalisateur belge, du Meilleur acteur belge pour Olivier Gourmet, le prix André Cavens 02 et une mention spéciale du Jury oecuménique décerné en marge du Festival de Cannes.

« Le Fils » a par ailleurs été sélectionné en 2002 comme candidat belge à la 75e cérémonie des Oscars, dans la catégorie du Meilleur film en langue étrangère.

L’enfant

Ensuite, en 2005, lors du 58e Festival de Cannes, les réalisateurs wallons ont remporté la Palme d’or avec « L’enfant », interprété par les comédiens belges, Jérémie Renier et Déborah François.

Le film raconte les conséquences dans la vie d’une petite frappe de l’arrivée d’un bébé que le jeune homme accueille d’abord avec indifférence.

« L’enfant » a également reçu le prix Plateau du Meilleur film belge de l’année 2005 ainsi que les prix Plateau pour le Meilleur réalisateur belge et le Meilleur scénario belge. Jérémie Renier et Déborah François, acteurs principaux du film, ont également reçu les prix Plateau du Meilleur acteur belge et de la Meilleure actrice belge.

En 2006, le long métrage a en outre été récompensé du prix du Meilleur film lors de la 13e édition du Festival international de cinéma de Valdivia au Chili, a été élu Meilleur film étranger par la Film critics association à Toronto, a obtenu l’European John Templeton film award 2005 dans le cadre du Festival du film de Berlin et avait été choisi pour représenter la Belgique aux Oscars en 2005, dans la catégorie du Meilleur film étranger.

Le silence de Lorna

Enfin, le prix du scénario du 61e Festival de Cannes a été décerné au duo belge pour « Le silence de Lorna » en 2008, en lice pour la Palme d’or.

Dans le film, Lorna, une Albanaise jouée par Arta Dobroshi, a émigré en Belgique grâce à un mariage blanc avec Claudy, un jeune drogué qui tente désespérément de se sevrer.

« Le Silence de Lorna » a également remporté le prix LUX 2008 du Parlement européen pour le cinéma et le prix des lycéens 2010 dans la catégorie « Film le plus actuel ».

En outre, les frères Dardenne qui réalisaient initialement des documentaires dans les cités ouvrières, ont reçu des récompenses telles que le grade d’Officier des Arts et des Lettres de la République française par l’ambassade de France à Bruxelles en 2002 et le prix annuel de la Ligue belge des Droits de l’Homme en 2008. Ils ont également été nommés docteurs honoris causa de la KUL en 2010.

Avec Belga

Le palmarès du Festival

Voici le palmarès du 64e Festival de Cannes :

Palme d’or : « L’Arbre de Vie » de l’Américain Terrence Malick

Grand prix : « Once upon in Anatolia » du Turc Nuri Bilge Ceylan et « Le gamin au vélo » des Belges Jean-Pierre et Luc Dardenne: Ex-aequo

Prix d’interprétation féminine : l’Américaine Kirsten Dunst pour « Melancholia »

Prix d’interprétation masculine : le Français Jean Dujardin pour « The Artist »

Prix de la mise de scène : « Drive » du Danois Nicolas Winding Refn

Prix du scénario : l’Israélien Joseph Cedar pour « Footnote »

Prix du Jury : « Polisse » de la Française Maïwenn

Caméra d’or : « Las acacias » de l’Argentin Pablo Giorgelli

Palme d’or du court métrage : « Cross Country » de l’Ukrainienne Maryna Vroda. Mention spéciale pour « Maillot de bain 46 » du Belge Wannes Destoop.

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