Quartier lointain, un charme envoûtant

Inspiré du manga de Jirô Taniguchi, Quartier lointain repose sur une hypothèse séduisante: un homme remonte dans le passé pour infléchir le cours de son existence.

De Sam Garbarski. Avec Léo Legrand, Pascal Greggory, Jonathan Zaccaï. 1 h 37.

Cet homme, c’est Thomas (Pascal Greggory), un auteur de mangas en pleine crise d’inspiration qu’une erreur d’aiguillage ramène dans la petite ville de son enfance. Victime d’un malaise, il s’y voit projeté quelque 40 ans plus tôt lorsque, adolescent, il s’apprêtait à assister, impuissant, au départ irrémédiable de son père…

Fidèle à l’esprit si pas à la lettre de la BD, qu’il a notamment déplacée du Japon de l’après-guerre à une petite ville française, Sam Garbarski réussit à faire oeuvre éminemment personnelle avec un film où le voyage intime trouve des accents mélancoliques et poétiques à la fois. Si l’ouverture en est quelque peu figée, Quartier lointain navigue ensuite avec bonheur entre 2 mondes et 2 époques. S’y déploie, au gré d’une reconstitution minutieuse et avec une estimable retenue, une histoire qui a tôt fait de happer le spectateur, baladé au gré des humeurs de personnages comme suspendus dans un ailleurs, fantasmatique et familier à la fois.

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Incarnée par des acteurs dispensant un trouble subtil, le jeune Léo Legrand et Jonathan Zaccaï en tête, l’expérience produit ses effets à la manière d’un charme envoûtant, opérant avec la douceur éthérée d’une musique de Air, et s’insinuant au plus profond des sentiments. Pour laisser, une fois bouclée la parenthèse temporelle, une impression discrètement indélébile.

J.F. PL.

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