The Voice – compte-rendu de la demi-finale

Giusy, Renato, Roberto et Daisy se retrouveront donc en finale. Ce prime-ci a sacrifié Julie, Léonie, Simon et Mathieu.

Ceci n’est pas un télécrochet comme les autres, qu’ils disaient. Pourtant, ici aussi, le public est appelé à départager les candidats et ici aussi, le public a du persil (pour ne pas dire autre chose, en mémoire des emportements de Marianne James dans feue la Nouvelle Star) dans les oreilles.

La semaine dernière donc, la favorite Lubiana avait pris la porte après une interprétation -calamiteuse, il est vrai, mais qui ne doit pas faire oublier ses prouesses précédentes- de Cargo de Nuit d’Axel Bauer. La jolie Megan avait suivi le même chemin.

A croire que le téléspectateur ne vote que pour sauver et non pour soutenir, et qu’il ne pense donc pas à donner sa voix aux meilleurs -on appelle ça le syndrome Jean-Pascal.

Lors de cette seconde demi-finale, diffusée ce mardi soir sur La Une, c’est Julie qui est passée à la trappe. Julie, la voix la plus maîtrisée de cette promotion de jeunes talents, la présence scénique la plus explosive, la plus pro des candidats… Dans son sillon, Mathieu et Simon ont sauté également. Eux, on ne les pleurera pas, quoi qu’on se délectait chaque semaine du brushing que l’équipe coiffure de Media Rives parvenait à infliger au jeune chanteur lyrique.

Cette fois encore, il arborait un look oscillant entre celui de Tiffani-Amber Thiessen à la fin de Beverly Hills 90210 et de Jennifer Aniston au début de Friends.

Que retenir d’autre de cette soirée?

Que la jeune génération croit qu’il suffit de porter ses mains en corolle devant soi pour mimer Jacques Brel et appeler donc l’émotion qui transpirait de chacune de ses interprétations scéniques. La version chantée du Alors on danse de Stromae par une Léonie faussement habitée frisait ainsi le ridicule.

Et que Giusy est décidément un étonnant petit bout de fille. Elle nous a collé quelques frissons, avec La chanson des vieux amants dudit Brel, et se révèle un des plus grandes surprises de cette édition de The Voice, alors qu’il y a peu, on disait encore, pour la désigner, « l’Elodie de Sélys ritale ».

On passera rapidement sur Daisy et son Dirty Diana de gorge presque désagréable à l’oreille, ainsi que les décevantes chansons de Roberto (As de Stevie Wonder) et de Renato (Gravity, John Mayer), pour espérer qu’ils proposent un titre qui leur colle mieux aux cordes vocales la semaine prochaine, en finale, aux côtés de Giusy.

Myriam Leroy

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