Critique

The Pledge

© Warner Bros

Intense devant la caméra, Sean Penn l’est aussi quand il passe derrière et signe des films puissants, bouleversants, riches de profondes résonances humaines, morales mêmes.

The Pledge, DRAME DE SEAN PENN. AVEC JACK NICHOLSON, ROBIN WRIGHT, AARON ECKHART. 2001. ****

Ce mardi 22 mai à 20.35 sur Arte

Six ans après Crossing Guard (avec Nicholson, déjà) et six autres années avant Into The Wild, il nous offrait ce drame prenant. C’est l’histoire d’un serment, celui fait par un policier sur le point de partir à la retraite à la mère d’une fillette assassinée, la victime du dernier crime qu’il découvrit avant de quitter les forces de l’ordre. Ayant promis à cette femme dévastée de retrouver le coupable du terrifiant forfait, l’ex-inspecteur Jerry Black n’aura de cesse de tenir son engagement… Jack Nicholson signe une performance extraordinaire dans un film qui ne l’est pas moins. Le scénario est inspiré par un fait divers réel, et un inspecteur chargé de retrouver un tueur d’enfants a servi de conseiller pour le film. Mais le dénouement imaginé par Sean Penn est différent, il a été pensé pour la cause d’une oeuvre dont le douloureux suspense n’a d’égal que la forte émotion qu’il suscite. Robin Wright, en maman déchirée par la perte de son enfant, donne à un immense Nicholson une réplique tout en justesse. La mise en scène inspirée de Penn chevillant le spectateur aux pas d’un chevalier d’aujourd’hui, secourant la veuve pour pister un monstre, dans un film aux allures de conte cauchemardesque. La sincérité du trait est d’une lumineuse évidence. Et la beauté visuelle impressionne, sans jamais distraire du propos.

LOUIS DANVERS

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