Critique | Livres

Polina

APPRENTISSAGE | Polina, c’est l’histoire d’une petite fille qui ne sait pas encore qu’un jour elle deviendra une grande chorégraphe. On suit son apprentissage, mais surtout sa rencontre avec l’impressionnant professeur Bojinski, un vieux bougon qui traumatise les petits rats.

Polina, de Bastien Vivès. Editions Casterman. *****

APPRENTISSAGE | Remarqué avec Le Goût du chlore pour lequel il a décroché de nombreux prix, dont l’Essentiel révélation d’Angoulême, Bastien Vivès est, assurément, un des dessinateurs qui va marquer les prochaines années de la BD. Si son Goût du chlore manquait encore de consistance scénaristique, le jeune homme a, depuis, fait ses classes en signant, en compagnie de Merwan, les trois volumes de l’excellente série Pour l’Empire.

Avec Polina, le dessinateur de 24 ans grimpe encore les marches vers la perfection. Polina, c’est l’histoire d’une petite fille qui ne sait pas encore qu’un jour elle deviendra une grande chorégraphe. Sur 200 pages, on suit son apprentissage, mais surtout sa rencontre avec l’impressionnant professeur Bojinski. Vieux bougon qui traumatise les petits rats, l’homme ne semble vivre que pour son art.

A travers la relation du maître et de l’élève, on redécouvre l’importance de ses choix de vie: savoir simplement faire le tri entre ce qui est important et ce qui ne l’est pas. Comme Bojinski veut transmettre le feu sacré à ses élèves, Vivès, en approchant l’excellence, arrive à nous plonger, et nous faire aimer ce monde de la danse. Vu le peu d’atomes crochus que l’on avait avec les tutus, on frise l’exploit. Vivès est décidément un auteur très subtil.

Vincent Genot

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